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Eurotrash beer: L'europe ça s'arrose

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Maitre Sinh

Fr

Vous ne m'en voudrez pas de passer sur les détails, mais vous vous êtes certainement déjà fait la réflexion selon laquelle l'identité européenne peut être résumée comme un cerveau : un hémisphère droit, un hémisphère gauche...Allemagne et france, europe greco-latine et celto-germaine, catholique ou protestante, etc...

toutes considérations qui ne recouvrent que partiellement les états modernes, et sans l'alliance desquelles l'Europe n'existe plus.

Tout cela vous semble bien abstrait ?

Rob Coenen et son frère Arno sont bien inspirés de ramener la chose sur un terrain concret: La bière !

Eurotrash Brewery

Boisson préférée des celtes dans l'antiquité, elle reste aujourd'hui l'apanage de l'UE, premier producteur mondial de bière avec une production annuelle de 340 millions d’hectolitres (soit 25 % de la production mondiale - dixit wikipedia), mais également premier consommateur mondial.

En mettant en scène le coté populaire et viril de la bière, Rob reprend les clichés de la culture pop ( euromotards et eurocamionneurs) en les transplantant avec humour dans une Europe quintessentielle : au pied des montagnes et de monuments médiévaux, quelque part dans le cœur alpin de l'Europe, à l'intersection du nord et du sud, de l'ouest et de l'est, et avec, au delà d'une diversité linguistique floue, la même culture.

Mais Arno et Rob inscrivent surtout son Eurotrash beer dans la continuité historique: il y a deux mille ans déjà, les grecs et les romains considéraient la bière comme la boisson du peuple, entendez du pauvre...au contraire du vin, nectar des dieux, qui sera plus tard assimilé au sang du christ dans la liturgie chrétienne.

Attention toutefois : ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dis.

Malgré la mise en scène, Rob insiste sur le fait qu'il s'agit d'une bière de première qualité, fabriquée par un brasseur néerlandais qui a bien voulu se prêter au jeu. La bière est d'ailleurs en vente.

Il reste qu'après le Yang, le Ying demande réparation .

Pour être complet, ce petit exercice d'europatriotisme devrait se porter sur le vin

On s'en doutera, le "sang du peuple" est lui aussi l'autre face de l'Europe. Si les records de consommation de bière au monde sont en Allemagne et en Irlande, cette fois ci, les habitués du rouge-qui-tache sont en Espagne, France et en Italie notamment, propulsant également l'Europe, sans surprise, au rang de premier producteur et consommateur mondial.

Evidemment, le traitement du vin doit refléter le Yang européen. Aux Eurocammioneurs velus adeptes de heavy metal devraient succéder quelque chose d'un peu plus féminin et élitiste, peut être dans le style synthpop / neoromatique 80's , sans exclure - bien au contraire - ni les clichés ni la provocation (tendance "eurosalope" ?) .

A moins qu'on insiste sur le vin versus "gros rouge qui tache" , sang du peuple et bohème version Eurorouge, pour suivre l'exemple de Rob Et arno...

Ce qui sera en partie l'objet d'un prochain article.

En attendant, prend garde Rob à la contre-attaque de l'Euro-pinard. !

Liens

http://www.eurotrashbrewery.eu/ ( en construction)

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