Europavox, escales espagnoles
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Pour ce premier jour du festival Europavox, une partie de l’équipe du Puy de Babel a trouvé refuge dans le décor à la fois forain et intimiste du Magic Mirrors.
Dani Llamas
Le début de soirée est une invitation au voyage. De sa voix chaude et profonde, Dani Llamas nous transporte dans la région de Séville et dans ses rêves de poète. Son premier album « Speaking thru the others », sorti début 2009 est sans fioriture : guitare sèche et synthé pour accompagner des textes ciselés main. Un son folk avec parfois des accents country et toujours de l’émotion. Au retour d’une longue tournée internationale, il sait prendre du temps pour rester proche de son public : parler et chanter en français, plaisante surprise. Entre allégresse, douce mélancolie et tendresse, il offre une musique chaleureuse, à écouter sans modération.
Las Ondas Marteles
À peine sortis de leur show « in » à la Coop de mai, les Las Ondas Marteles sont venu offrir un concert surprise au public du Magic Mirrors. Le rock des années 50-60 s’offre un sérieux coup de jeune entre swing et blues, le tout mâtiné de touches latino-western. Des voix superbes servies par une bonne technique instrumentale. Ce groupe franco-ibérique propose des univers musicaux très différents d’un titre à l’autre, entre rythmes captivants et sons plus planants. Les textes peuvent vous propulser dans un saloon, dans l’Amérique des années 50’, ou dans une jungle peuplée d’animaux étonnants. Un décalage à rugir de plaisir. À retrouver très bientôt aux Francofolies des La Rochelle.
The Disciplines
Si les groupes précédents ont su faire l’unanimité, ce groupe norvégien a laissé des avis assez mitigés. Ces trois Norvégiens et leur chanteur américain sont des stars en chez eux. Leur tube a été diffusé toutes les heures pendant 18 semaines d’affilée sur les radios de leur pays. C’est un rock lourd et (trop) puissant avec des influences punk et rock garage. Les musiciens ont une pêche d’enfer et une bonne technicité, mais le chanteur ne leur rend pas justice, dépensant plus d’énergie à gesticuler qu’à chercher à placer justement sa voix. Ce gentil crazy gueulard a lancé un pogo, très timide, qui est mort aussi vite qu’il était apparu. De plus la sonorité moyenne est trop basse ; les effets de basse sensés appuyer la batterie sont trop puissants et au final semblent écraser le tout. Leur représentation s’est conclue par des applaudissements plus que timides dans une salle pourtant pleine.
Tokyo Sex Destruction
Dernière et sympathique escale espagnole : les Barcelonais de Tokyo Sex Destruction. Ce qui saisit d’abord, c’est le dynamisme du groupe et on se laisse rapidement embarquer par des rythmes très prenants. Un son rock garage au set d’une diversité musicale surprenante. Au trio de base guitare/batterie/basse vient s’ajouter la chaleur saxo (et ses impro parfois déconcertantes) et des touches d’electro tribal/jungle/hypnotique. Certains titrent renvoient aux rythmes premiers, simples et puissants des musiques tribales. Un regret toutefois, les morceaux sont parfois un peu trop massifs et les nuances offertes par le saxophone ne pas toujours suffisamment exploitées. Jolie surprise : la voix du bassiste qui mériterait largement d’avoir plus de place dans les lyrics.
A.D. & N.P.
Photos
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A.D.
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