Émilie, la traductrice du mois
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Croyez-le ou pas, Émilie Pardon est la plus fine gâchette de l'Est. Capable de traduire deux textes allemands universitaires par jour, cette jeune philosophe se passionne aussi pour la vie, les ornithorynques, Arno et les licornes. Interview.
cafébabel : Peux-tu te décrire en trois mots ?
Émilie Pardon : Non, pas vraiment. Mais si je dois vraiment t’en donner trois, ce sera : « almohada », « flibbertigibbet » et « Lindwurm ». J’aime bien collectionner les mots étranges dans les langues que j’apprends. En français, mon préféré c’est : ornithorynque.
CB : Que fais-tu dans la vie ?
E.P : Comme les chats, j’ai plusieurs vies… J’ai un Master en philosophie, et vu que ça mène à presque tout et surtout à quasi rien, je touche à tout et ça me convient bien (la plupart du temps).
CB : Quel est ton plat préféré ?
E.P : Tout ce qui est végétarien, qui a du goût et piquant de préférence.
CB : Quelle est ta nationalité préférée en Europe ? Et pourquoi ?
E.P Je n’aime pas les nationalités, le fait de devoir s’identifier à une nation en particulier. Ça ne signifie pas grand-chose pour moi. Comme le dit Arno « putain, putain, c’est vachement bien, nous sommes quand même tous des Européens ».
Arno - « Putain, putain »
CB : Quand as-tu traduit pour la première fois pour cafébabel ?
E.P. : En décembre 2013, sur un cinéma européen « pauvre et décadent ».
CB : Quel est le rêve le plus fou que tu aies eu ?
E.P. : Trouver une licorne à la crinière arc-en-ciel et qui chante comme Lady Gaga… non, mais franchement…
CB : En un mot c’est quoi pour toi cafébabel ?
E.P. : Participatif, c’est cet aspect en particulier que j’aime chez cafébabel.
CB : Si tu devais choisir une rubrique, un article, ou un auteur de Cafébabel…
E.P. : J’adore essayer d’anticiper le choix de titre de Matthieu, malheureusement je n’y arrive pas souvent. J’aime bien traduire les textes de Katha Kloss. Pour ce qui est de la rubrique, j’ai une préférence pour les articles sur les questions de société et la nouvelle « carte de la semaine ».
CB : La chose la plus stupide que tu aies faite dans ta vie ?
E.P. : Je ne fais jamais rien de stupide ! Honnêtement, les choses stupides ne sont jamais très importantes. Ceci dit, j’ai peut-être bien un regret, c’est de n’avoir pas commencé un doctorat directement après mes études.
CB : De toutes les villes que tu as visitées en Europe, laquelle est ta préférée et pourquoi ?
E.P. : Grenade ou Athènes, peut-être… Istanbul aussi. Ce sont des villes « ponts », où l’on sent que l’Europe n’est pas coupée du reste du monde, et bien au contraire qu’elle est le fruit d’un mélange de civilisations.
CB : Qu’est-ce que l’Europe pour toi ?
E.P. : Malheureusement, aujourd’hui c’est surtout Lampedusa : une forteresse.
CB : Tu préfères en savoir peu sur beaucoup de choses ou beaucoup sur peu de choses ?
E.P. : Dans l’idéal, je préfère en savoir beaucoup sur beaucoup de choses… mais c’est un peu prétentieux, non ?