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Élections : la Grèce, enfin allégée !

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Politique

Lors des élections législatives grecques de dimanche, le parti conservateur Nea Dimokratia est arrivé en tête, suivi de près par la coalition de gauche Syriza. Ce sont donc les partisans de l'austérité qui ont emporté un scrutin suivi avec attention dans toute l'Europe.

Pour les commentateurs, il s'agit d'un vote clair des Grecs en faveur d'un maintien dans la zone euro, qui sera toutefois décidé par d'autres.

To Vima Online - Grèce : L’Europe, la volonté du peuple grec

La volonté des Grecs de rester membre à part entière de l'Europe a été déterminante dans les élections législatives, explique le quotidien de centre-gauche To Vima : « La plupart des Grecs sont soulagés. Ils ont le sentiment d'avoir échappé à une grande aventure et conjuré le spectre d'une mort subite de l'économie grecque. Les électeurs ont donné une autre chance et un peu plus de temps aux forces du système. Ils ne veulent pas sacrifier subitement leurs acquis européens. Ils savent qu'ils les ont obtenus de haute lutte et qu'il ne faut pas les bazarder à la première difficulté venue. Les Grecs ne veulent pas perdre le contact avec l'Europe et ses institutions. Tsipras et son parti ont sous-estimé cette volonté du peuple grec et ne lui ont pas accordé suffisamment d'importance. Mais c'est cette volonté qui a déterminé le scrutin. »

(Article publié le 18.06.2012)

La Vanguardia - Espagne : François Hollande a donné la voix

L'aide généreuse accordée aux banques espagnoles et l'influence des socialistes français dans la politique européenne ont eu un impact positif sur les résultats électoraux en Grèce, observe le quotidien libéral La Vanguardia : « Une lueur d'espoir s'est dessinée dans le ciel obscur surplombant la Grèce lorsque le socialiste François Hollande - partisan d'une politique de croissance venant compléter l'austérité - a remporté les élections présidentielles françaises, confortant par ailleurs cette victoire hier en rassemblant la majorité absolue aux élections législatives. Parallèlement, l'aide accordée aux banques espagnoles, s'élevant à plus de 100 milliards d'euros, a constitué un tournant notable dans la politique européenne à l'égard des Etats en difficulté. Hollande et les aides à l'Espagne ont aidé Antonis Samaras à donner un peu d'espoir aux Grecs frustrés. Et cela a sans aucun doute contribué à ce que le bon sens l'emporte dans ce scrutin. »

(Article publié le 18.06.2012)

Süddeutsche Zeitung - Allemagne : Tsipras ou ça casse

Le parti conservateur Nea Dimokratia (ND) est arrivé en tête des élections législatives. Le quotidien conservateur Süddeutsche Zeitung ne s'attend pas à ce qu'un gouvernement dirigé par le chef du parti, Antonis Samaras, tienne longtemps : « Tsipras devrait être content d'avoir obtenu la deuxième place, car il n'est plus obligé de chercher la quadrature du cercle entre rester dans la zone euro et tirer un trait sur les conditions des créanciers. … Les médias grecs pensent déjà qu'un gouvernement mené par Samaras ne tiendra pas longtemps étant donné la mauvaise situation dans laquelle se trouve le pays, et qui ne s'est pas améliorée avec ce scrutin. Si l'art de gouverner de Samaras s'épuise, il y aura toujours Tsipras, un nouveau, qui promet que les Grecs peuvent encore rêver. Ou s'habituer au retour de la drachme. C'est pourquoi le rusé chef des socialistes du PASOK, Evangelos Venizelos, demande que Tsipras soit intégré dans le nouveau gouvernement - de quelque manière que ce soit. Les jeux de pouvoir ne sont donc pas finis. »

(Article publié le 18.06.2012)

Lidové noviny - République tchèque : La Coalition oui, mais à condition

Après les élections législatives en Grèce, rien n'indique qu'une coalition gouvernementale avec Nea Dimokratia pourra sortir le pays de la crise, constate le quotidien conservateur Lidové noviny : « Les Grecs, irrationnels, on dit : laissez-nous l'euro, mais ne nous dites pas que nous vivons au-dessus de nos moyens. … Les citoyens avaient le choix entre les jeunes radicaux et la vieille garde qui a mené le pays au marasme. Une coalition dirigée par les conservateurs sera faible. Rien n'indique qu'elle dirigera mieux le pays qu'il ne l'a été ces vingt dernières années. La deuxième cause d'incertitude c'est l'étranger. L'Allemagne doit décider si elle veut garder la Grèce dans la zone euro. … Tant que cela ne sera pas clair, les Grecs pourront aller voter tous les six mois. »

(Article publié le 18.06.2012)

De Morgen - Belgique : Encore des tensions

Les élections en Grèce ont révélé le déchirement du pays, estime le quotidien de centre-gauche De Morgen : « La crise grecque se déroule dans une ambiance tendue et explosive. Beaucoup redoutent des tensions et de la violence dans le pays. … Cette ambiance crée un climat émotionnel dans lequel politiques, courtiers et citoyens se laissent souvent aller à des actes stupides. Pour conjurer cette crise, il faut mettre un terme à la confrontation, l'apaiser. Ce ne sera pas simple, mais il y a suffisamment d'intérêts communs pour entamer un dialogue fructueux. Tous les grands partis grecs sont opposés à une sortie de la zone euro et s'entendent en principe sur le fait que les mesures d'austérité ne doivent pas réduire à néant la classe moyenne grecque. Or c'est précisément le cas. … Un effondrement de la classe moyenne et une économie comateuse ne serviraient à personne. Il serait temps que Merkel et consorts le reconnaissent. »

(Article publié le 18.06.2012) 

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Photos : (cc) International Monetary Fund/Flickr

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