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Élections britanniques : le vote qui flotte

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Politique

Scrutés par toute l'Europe, les résultats des élections générales britanniques ont accouché d'un pétard mouillé. Theresa May a perdu son pari en laissant le Parti conservateur sans majorité au Parlement. Le Parti travailliste réalise une percée inespérée. Le futur de la politique au Royaume-Uni apparaît encore plus flou et le Brexit, beaucoup plus soft. 

Conséquence certaine d'une mauvaise campagne et de la volonté d'assumer un « hard Brexit », le Parti conservateur emmené par la première ministre Theresa May a perdu son pari de réaffirmer son leadership sur la politique britannique après les élections législatives anticipées organisées le 8 juin dernier. Si les Conservateurs remportent plus de 42% des sièges avec une évolution positive de 5,52%, ils n'ont pas confirmé la marche en avant impulsée il y a quelques mois. La faute à la mauvaise gestion de May diront certains, mais qui aurait cru, dans le même temps, que le Parti travailliste ferait une telle remontada ? Laissé pour mort avant le lancement des hostilités, le Labour réalise un score inespérée en remportant quasiment 40% des sièges du Parlement et en améliorant son score de 9,5% par rapport à 2015. Jeremy Corbyn, le leader de la formation de gauche, est donc toujours aussi surprenant. Fringant et flegmatique, le végétarien aux allures de prof de géo s'est montré à l'aise là où Theresa May ne l'était pas : débat télévisé, entretien muslé avec certains journalistes, rassemblements etc...

Difficile d’expliquer avec exactitude les motivations qui ont conduit les Britanniques à faire leurs choix. Autant qu’il est dangereux de prévoir le futur de la politique britannique. Reste ce que l’on sait : après ce que beaucoup considèrent comme une débâcle, Theresa May a décidé de former un gouvernement avec le petit parti nord-irlandais des Unioniste démocrates (PUD) dont les voix (10 sièges) permettent aux Conservateurs de regagner la majorité absolue. Les intenses tractations menées tard dans la nuit hier soir débouchent donc sur un « minority government » qui devrait bien avoir du mal à imposer une position ferme sur la façon dont le Brexit va être négocié. Wait and see.

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Story by

Matthieu Amaré

Je viens du sud de la France. J'aime les traditions. Mon père a été traumatisé par Séville 82 contre les Allemands au foot. J'ai du mal avec les Anglais au rugby. J'adore le jambon-beurre. Je n'ai jamais fait Erasmus. Autant vous dire que c'était mal barré. Et pourtant, je suis rédacteur en chef du meilleur magazine sur l'Europe du monde.