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Droits LGBT : le top 5 des pays d’Europe

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Société

En marge de la décision sans précédent, prise par les Nations-Unies, le 17 juin dernier, à propos des droits LGBT, ils battent le pavé pour revendiquer le respect de leurs droits et le droit au respect, qu’ils soient gay ou lesbiennes, bi, trans ou encore tout simplement gay-friendly. De mai à août, les Gay Pride mobilisent en musique et en couleur plusieurs centaines de milliers de citoyens.

L’occasion pour cafebabel de faire le point sur le droit des minorités sexuelles en Europe. Les tops et les flops. Premier jet, le top 5.

1) Le Royaume-Uni : God Save the Queer !

Il bénéficie en 2005 d'une loi autorisant les partenariats entre couples du même sexeLe pays de sa Gracieuse Majesté arrive premier du classement, ce qui pourrait en étonner plus d’un, vu que seuls les partenariats enregistrés sont permis entre les couples de même sexe, et non les mariages, grâce à une loi datant de 2005 et dont le chanteur Elton John fut l’un des premiers à bénéficier. La possibilité pour un couple gay d’élever ou d’avoir des enfants est néanmoins autorisée. Mais le Royaume-Uni se distingue des autres pays par une meilleure protection des personnes transgenres contre les discriminations, celles-ci ne devant pas par ailleurs subir obligatoirement une opération de réassignation sexuelle pour être reconnues. Seul bémol : elles doivent en revanche divorcer de leur conjoint le cas échéant.

2) La Suède : vivent les mariés devant Dieu !

En suède, les couples homosexuels sont autorisés à se marier à l'égliseLa Suède, en plus d’autoriser le mariage et l’homoparentalité, est l’un des rares pays où les discriminations à l’égard des homosexuels sont prohibées par la Constitution (comme au Portugal et au Kosovo). Par ailleurs, sa législation interdit le refus du mariage religieux pour les personnes homosexuelles ; en clair, les couples homosexuels sont autorisés à se marier à l’église, une possibilité bien accueillie par l’église luthérienne suédoise. Une meilleure prise en compte des droits des personnes transgenres permettrait à la Suède d’être un pays encore plus modèle.

3) L’Espagne dépasse les conservatismes religieux

Le mouvement est venu des gouvernements régionaux dans ce pays fédéral, où le catholicisme demeure une force politique et sociale. Finalement, le gouvernement socialiste de José Luis Zapatero autorisa le mariage et l’adoption pour les couples de même sexe en 2005, et ce malgré les manifestations du Forum espagnol de la Famille, soutenus par l’épiscopat et d’autres lobbies catholiques conservateurs. 15000 mariages ont ainsi été célébrés en seulement trois ans. Les inséminations artificielles sont possibles, mais seulement dans les cliniques privées. Comme pour la Suède, des changements restent encore à faire s’agissant des transsexuels.

4 et 5) La Belgique et les Pays-Bas : du droit à la réalité

Lisez l'article du même Thibaut Temmerman (Titem) sur le top 5 des droits LGBT en Europe

Les Pays-Bas furent le premier pays européen, en 2001, à autoriser le mariage des couples de même sexe et les droits afférents. En Belgique, cela s’est fait en deux étapes : le mariage fut tout d’abord autorisé en 2003, puis, trois ans plus tard, ce fut le cas de l’adoption pour les couples homoparentaux.

Mais il est rare de voir ce type de situation en Belgique où les homosexuels peinent à bénificier d'une adoptionNéanmoins concrètement, la situation est loin d’être parfaite. Si des lesbiennes européennes, notamment françaises, profitent de cet état juridique pour avoir recours à l’insémination artificielle, les statistiques ont montré que les adoptions de la part de ces couples en Belgique se comptent sur les doigts d’une main. Les femmes ne sont pas les seules à être concernées par le désir d’enfant. L’histoire de Samuel a ému le pays et la communauté homosexuelle dans le monde : l’enfant, né en Ukraine et conçu grâce à la gestation pour autrui, était en orphelinat (est-ce cela que l’on considère être « l’intérêt de l’enfant » ?) tandis que son père biologique et son compagnon bataillaient juridiquement pour en obtenir la garde.

Par ailleurs aux Pays-Bas, après 10 ans d’existence, si les mariages homosexuels s’avèrent statistiquement finir 3 fois moins souvent en divorces, on compte néanmoins deux mariages pour un contrat civil entre couples du même sexe, la formule étant jugée plus simple tout en offrant les mêmes droits.

A toutes fins utiles, on rappellera que la situation légale n’est pas le seul indicateur de l’acceptation de l’homosexualité. Ainsi, bien que les unions civiles soient autorisées en Hongrie depuis 2009 ou les discriminations contre les LGBT sanctionnées en Croatie, les dernières Gay Pride y ont été troublées par des militants d’extrême-droite et la communauté gay reste souvent cachée.

Ce top 5 a été réalisé à partir du classement dressé par l’ONG ILGA-Europe (International Lesbian and Gay Association) à l’occasion de la journée internationale pour la lutte contre l’homophobie (IDAHO).

Photos : Une, bdebaca/flickr Mariage lesbien (cc) Mike Licht/Flickr ; Adoption gay (cc) Habibi 81/Flickr