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Des milliers de soutiens à l'Université Européenne de Budapest

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Betti Lace

Plusieurs milliers d'étudiants et de professeurs hongrois se sont rassemblés ce dimanche à Budapest pour demander au gouvernement d'abroger la législation qui obligerait l'université fondée par l'homme d'affaires George Soros à fermer ses portes.

L'UE accepte sans broncher des démocraties défaillantesDie Welt, Allemagne

L'UE est trop indulgente avec la Hongrie estime Die Welt :

"Bruxelles ne peut contrer aucune des combines juridiques du premier ministre... L'UE a même validé  la censure de la presse en 2011 par Orbán, lors de la présidence de la Hongrie au Conseil européen. Dans l'Union Européenne, on accepte les faiblesses démocratiques et punit les déficits budgétaires. Le Brexit a conduit les bureaucrates bruxellois a élaborer une punition à l'encontre du "perfide Albion" mais à peine un filet de critiques envers les actes de Recep Tayyip Erdogan. L'indignation de l'UE face au démentèlement de la la démocratie en son sein est faible. Face à l'autocrate Orban, on rappelle timidement les valeurs supposées unir l'Europe.

Trop, c'est trop ! Les paroles sans actes, même pétries de valeurs, n'ont aucun intérêt." (01/04/2017)

Une attaque systématique des universités - HVG, Hongrie

L'action prise à l'encontre de la CEU n'est qu'une continuité de la campagne lancée depuis quelques temps par le gouvernement Orban contre ce qu'il considère comme l'odieux système universitaire humaniste, indique l'hebdomadaire libéral HVG :

"Ces truands ont déjà dépossédé les universités nationales de leur autonomie, maintennt ils veulent renverser le dernier bastion académique : la CEU. L'autonomie du travail et des professeurs universitaires a toujours été étroite en Hongrie, en particulier dans les sujets liés à des intérêt sociaux élevés. Ces domaines de sciences sociales, qui d'un côté sont confrontées aux retombées de la crise des réfugiés, et de l'autre construire ses recherches en tenant compte d'une cohabitation entre différentes cultures (par exemple avec l'anthropologie culturelle, la psychologie interculturelle...), ont systématiquement vu leurs tentatives échouer. Ne parlons même pas du journalisme. Au fond, nous avons aujourd'hui toujours le même vieux désordre censuré par le gourvernement" (30/03/2017)

La Hongrie paiera très cherSüddeutsche Zeitung, Germany

L'attaque du gouvernement hongrois à l'encontre de la très renommée CEU est un nouveau scandale de plus selon le Süddentsche Zeitung :

"C'est à peine si le gouvernement de Budapest n'a pas délibérément pour but de provoquer une indignation entre leurs attaques contre les réfugiés, les organisations humanitaires, les universités étrangères ou encore les communautés internationales, exactement comme si Viktor Orbàn voulait dire au monde : je vais me battre avec absolument n'importe qui. La semaine dernière, les organisations non gouvernementales ont été frappées en plein coeur : il a attaqué la société civile. Cette semaine a commencé en défiant un nouvel interdit lorsque la Convention Européenne des Droits de l'Homme a été remise en question : il a attaqué l'Union Européenne. Et mercredi, l'attaque si prévisible de la CEU a commencée, cette Université Européenne financée par George Soros, l'ennemi préféré d'Orban... Mais peut-être qu'il est allé trop loin cette fois-ci. Il est possible qu'il espère un geste de soutien de la part du président anti-libéral Donald Trump en retour, mais la Hongrie paiera très cher l'attaque d'un membre si reconnu du monde académique." (29/03/2017)

Comme un écho des années 30 - Die Presse, Austria

Comme durant les années 30, les idées libérales sont une fois de plus en lutte avec un modèle qui perçoit les minorités et les élites cosmopolites d'un mauvais oeil, a averti l'auteur et historien Ian Buruma dans Die Presse :

"En effet, Soros pourrait être décrit comme l'Occident personnifié. Il représente tout ce que les nativistes et antisémites haïssent : riche, cosmopolite, juif et libéral voué à ce que Karl Popper, un autre descendant de juifs de l'Empire austro-hongrois, a appelé l'open society. Quand les ennemis de l'open society furent menacés en Europe dans les années 30, il y avait au moins un allié de poids avec l'Angleterre et surtout les Etats-Unis. Les victimes du totalitarisme européen sur le continent pouvaient toujours y trouver refuge, et même ceux qui ne savaient pas que Londres et Whashington abritaient de redoutables adversaires au nazisme et au fascisme. Nous sommes aujourd'hui dans un monde totalement différent." (31/03/2017)

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Translated from Thousands rally in support of CEU University in Budapest