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Sarkozy applaudi comme un empereur, l'UE nulle en maths et Frattini contre les Rroms : l'actu européenne en un clic !
Sarko idole à Strasbourg
Nicolas Sarkozy est venu à Strasbourg réaffirmer une fois de plus à ceux qui ne l’auraient pas compris que « la France est de retour en Europe », une affirmation qui lui a d’ailleurs valu à des applaudissements nourris de la part de la majorité de l’hémicycle. Pour ce qui est des réactions, néanmoins, on a senti un léger malaise à gauche. Les députés socialistes auraient-ils trop applaudi Nicolas Sarkozy ? En réalité, la standing ovation finale fait quasiment partie du protocole, et tous les invités du Parlement y ont droit. D’ailleurs, si l’on compare aux précédents passages de Jean-Claude Juncker, Tony Blair ou Angela Merkel, à l’applaudimètre, Sarkozy reste loin derrière.
L'UE doit réapprendre à compter
La Cour des Comptes européenne a publié, mardi 13 novembre son rapport d'audit sur les comptes de l'UE en 2006. Verdict : ça ne va pas du tout. Si la Cour écarte toute fraude majeure, elle dénote un grand nombre de petites irrégularités dont l'accumulation la pousse à tirer la sonnette d'alarme. Trop, c’est trop ! Sont notamment pointées du doigt la complexité excessive de certaines dispositions européennes concernant les demandes de subventions. Résultat, 12% des montants déboursés dans le cadre des politiques structurelles (social, agriculture, développement régional) n'auraient pas dû l'être, selon la Cour. Les problèmes concernent surtout les subventions délivrées directement par les bureaux des institutions dans les Etats-membres.
2009, première campagne européenne ?
Les prochaines élections européennes pourraient voir enfin les partis européens jouer un rôle de premier plan. Cette semaine, l'ébauche d'un accord entre Parlement européen et Conseil des Ministres sur les règles de financement des partis européens, et les modalités de leur participation à des campagnes électorales a été proposé. Reste à voir comment le système fonctionnera, car il est déjà acquis que les partis européens ne pourront pas soutenir financièrement de …candidats présentés par des partis nationaux. Par contre, la réforme du statut des partis devrait également permettre désormais le financement de fondations politiques européennes.
Quand les commissaires préparent leur retour en politique…
Après les envolées lyriques d'Alessandra Mussolini qui ont coûté la vie au groupe d'extrême droite 'ITS' au Parlement européen, c'est au tour du Commissaire aux libertés civiles, l'Italien Franco Frattini, de déclencher la tempête au Parlement. Les déclarations du remplaçant de Buttiglione dans la presse italienne sur les modalités d'expulsion des Roms dans la législation européenne se sont retrouvées au cœur d'une joute verbale entre les conservateurs du PPE - auquel M. Frattini est apparenté - et la gauche de l'hémicycle strasbourgeois, libéraux inclus, avant que le Parlement ne vote une résolution le condamnant nominalement pour ces propos. Frattini a en effet déclaré : « Ce qu'il faut faire est simple : on va dans un campement de nomades à Rome, par exemple sur la place Christophe Colomb, et on demande aux gens qui sont là : 'tu vis de quoi, toi ?' Si l'intéressé répond 'je ne sais pas', on le prend et on le renvoie en Roumanie. C'est comme ça que fonctionne la directive européenne [ndr, 2004/38/CE]. Simple et sans échappatoire ». Un peu trop simple, même, et carrément inexact, car la directive donne un certain nombre de garanties à tous les ressortissants communautaires… Vous avez dit démago ?