Dans la famille "on parle de cafebabel", je voudrais...
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...Nabeelah Shabbir à Ljubljana ! C'est à l'occasion du Green Europe on the ground où elle accompagnait une équipe de journalistes, que notre éditrice anglaise a été interviewée par Iva Gruden, journaliste freelance qui travaille pour NeDelo, seul journal slovène publié le dimanche. Iva est la green reporter de Nedelo.
A peine arrivée dans la capitale slovène pour assister au débat organisée le 9 juin par l'équipe locale de cafebabel.com à la Faculté des sciences sociales, Nabeelah a eu l'occasion de parler du projet "Green Europe on the ground" mais aussi, bien sûr, de cafebabel.com, qui a fêté ses 10 ans cet hiver...
Un grand merci à Jaša Pipan qui a traduit l'article et l'interview de Nabeelah pour nous. Une traduction que nous vous proposons en intégralité.
Bravo à l'équipe de Ljubljana, menée avec brio par Natalija Majsova Green Europe on the Ground, c'est décidément une très belle aventure !
Faculté des sciences sociales – le passage à l'énergie verte
Un exemple académique à suivre
Les étudiants de la Faculté des sciences sociales à Ljubljana, Slovénie ont rédigé une pétition pour encourager l’administration de la faculté de passer à l’énergie verte en commençant à utiliser l’énergie électrique de sources d’énergie renouvelables. « Aujourd’hui, les gouvernements ne sont plus les seuls à avoir la possibilité d’influencer nos décisions futures ; c’est aussi notre droit et notre devoir à tous. La Faculté des sciences sociales apparaît alors comme une institution avancée qui soutient les sources d’énergie renouvelables et diminue ainsi son empreinte écologique » a expliqué Dejan Savić, l'un des conférenciers de la table ronde qui a été organisée le 9 juin à la Faculté des sciences sociales par la rédaction slovène de cafebabel.com La Faculté des sciences sociales pourrait profiter de l’« énergie bleue ». Ce terme est utilisé par Elektro Ljubljana, une entreprise de distribution d’énergie électrique, pour désigner l’offre d’énergie électrique destinée aux acheteurs commerciaux. Selon Uršula Krisper, représentante de l’entreprise, cette énergie est obtenue dans des centrales hydroélectriques. En plus des frais de base, les acheteurs versent une somme additionnelle. Krisper nous propose un petit exemple: « Si la Faculté des sciences sociales dépense 80.000 kilowatt-heures d’énergie par an et s’ils décident de passer sur l’énergie bleue pour 100% de leurs activités, la somme additionnelle sera de 800€. Cet argent est investi dans la promotion et la recherche de l’utilisation des sources d’énergie renouvelables ainsi que dans le renouvellement et la construction de centrales produisant ces sources»
En commençant à utiliser les sources d’énergie renouvelables, la Faculté des sciences sociales contribuerait symboliquement à promouvoir un geste 100% écolo. « Le passage à l’énergie bleue serait une action assez logique vu la position académique de la Faculté. Elle serait le premier membre de l’Université de Ljubljana à appliquer une telle mesure, » a souligné Barbara Polajnar, la représentante des étudiants qui ont rédigé la pétition.
Selon Natalija Majsova, la rédactrice de Cafebabel Ljubljana, les étudiants ainsi que quelques employés de la faculté soutiennent ce passage aux énergies vertes… mais aucun représentant de la faculté n’a pu trouver le temps d'assister au débat.
Interview de Nabeelah
On rend visite au premier pape « vert »
Le débat qui a eu lieu à la Faculté des sciences sociales « Le passage à l’énergie verte » était organisé par cafebabel.com dans le cadre du projet « Green Europe on the Ground », une série de reportages au cours de laquelle des journalistes volontaires explorent la face verte de grandes villes européennes. Si la rédaction slovène n’a été crée qu’en octobre 2010 et est encore en train de se construire, l’idée originelle de cafebabel.com est née il y a dix ans en France. Nabeelah Shabbir, 28 ans, rédactrice en chef de la version anglaise de ce magazine traduit en six langues, a exploré le Ljubljana version green début juin avec cinq autres journalistes. Elle nous a parlé de la mission et de la vision de Cafebabel ainsi que du « Green Europe on the Ground ».
Quelle est l’origine de Cafebabel ? Pourquoi a-t-il été crée? C’est un magazine européen dont le siège se trouve à Paris. Il a été crée en 2001 par quelques étudiants d’Italie et d’Espagne qui ont gardé contact après leur échange Erasmus à Strasbourg. Ils ont construit un site web sur lequel ils pouvaient publier les nouvelles de leurs pays en se concentrant sur l’analyse de difficultés politiques et économiques de l’UE. Peu à peu, ce projet s’est élargi ; maintenant, on publie quotidiennement des histoires paneuropéennes en six langues (l’anglais, l’allemand, l’espagnol, l’italien, le français et le polonais). Ces histoires viennent de tous les domaines qui touchent les jeunes dans l’UE : la politique, l’économie, la sphère académique, les difficultés sociales, la gastronomie, les voyages…
Qui peut faire parti de ce projet ? Toute personne qui en a envie, pour ainsi dire. Il suffit de créer son propre profil sur notre site web pour commencer à publier des articles. Ensuite, ces articles sont révisés par six rédacteurs ; moi, je m’occupe des articles en anglais. Pour participer, c’est bien de parler plus qu’une langue, de montrer un intérêt vivant pour les affaires européennes et d’avoir un goût de l’écriture. Nos journalistes sont pour la plupart les jeunes qui ont fait un échange Erasmus. Ils se servent de Cafebabel pour obtenir leurs premières expériences en traduction ou en journalisme et pour perfectionner leurs connaissances des langues étrangères. Quelques de nos membres sont aussi les journalistes salariés ; ils relèvent le défi de rédiger des articles sur des thèmes auxquels ils ne sont pas accoutumés dans leurs travaux quotidiens. Je fais partie de l’équipe depuis cinq ans et demi. Je compte aussi beaucoup sur mes amis qui viennent de l’Europe entière : ils m’informent d’évènements de leurs pays en avant-première !
Quel est le principe de « Green Europe on the Ground » ? En novembre 2010, le projet « Green Europe on the Ground » a été lancé à Budapest. Ce projet réunit cinq journalistes venant de toute l’Europe dans une grande ville européenne, pas forcément une capitale. Ils écrivent des articles sur un thème écolo. Le projet se terminera en juillet à Vienne. Et parce que Cafebabel est essentiellement un projet volontaire, nous tenons à ce que les voyages de nos journalistes soient gratuits. Les fonds venant des différents appels d’offres nous permettent de régler les frais de voyage.
Quels sont les thématiques traitées dans ces articles ? Les thèmes varient fortement. Ils différent surtout selon la ville qu’on visite ; à Berlin, par exemple, il y avait un tas de sujets à explorer ! Ces sujets peuvent être assez communs, comme le cyclisme et le recyclage, ou même vraiment spécifiques, comme les boîtes « vertes », les « jardiniers guérilla », le festival du cinéma « vert », Greenleaks et le premier pape « vert » à Vatican.
Quels sujets ont été traités à Ljubljana ? Nous avons assisté au débat à la Faculté des sciences sociales. En dehors de ce débat, nos journalistes ont exploré la pollution lumineuse, la relation de jeunes contre le sujet environnemental, l’énergie nucléaire et la vie des oiseaux. Nous avons aussi essayé de trouver les histoires qui ne sont pas nécessairement liées à l’environnement ; les « slackliners » et la nostalgie des Balkans.
Nous remercions chaleureusement Mojca Finc, journaliste à Delo, la version web de Nedelo, pour son aide dans l'élaboration de cet article.