Coupe du monde de rugby 2011 : petit dico de l’ovalie européenne
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Dimanche, la France a perdu. A l'occasion de la finale de la Coupe du monde de rugby 2011, à Auckland, les Français ont réussi à sévèrement inquiéter la Nouvelle-Zélande. Mais les All-Blacks ont gagné. Un point c'est tout. Pour vous consoler, apprenez le vocabulaire de l'ovalie en six langues.
Évidemment, en France les expressions affluent. D’autant plus que le rugby, crée au demeurant par les Anglais, est l’apanage des régions du sud de l’Hexagone dont la langue constitue la marque d’un patois local. Bref, des tournures telles que « prendre un caramel », « venir main-main » ou « il y a pas que les bonbons qui font tomber les dents » ne sont pas françaises : elles sont typiques. Donc, mon grand, on n’allait pas demander à un Allemand, un Polonais ou un Espagnol de traduire les bons mots d’un sport dont ils n’ont jamais vu le jour. D’ailleurs la Pologne n’en a tellement rien à carrer que la traduction des règles du jeu est très difficile à trouver. En revanche, nos voisins allemands et espagnols ont au moins fait l’effort de traduire la mêlée : « Angeordnetes Gedränge » en teuton ; l’essai : « ensayo » en espagnol ou encore le plaquage : « tackling » en allemand et « placaje » chez les Ibères.
A part ça, pas grand-chose (c’est tout de même rien de moins que l’entraîneur de l’équipe nationale allemande qui nous a traduit le vocabulaire jusqu’à nous gratifier d’un « Beugen - Anfassen - Warten –Binden » pour l’entrée en mêlée – voir ci-dessous). Cela devient quand même plus intéressant avec l’Italie qui joue depuis 2000 dans le mythique Tournoi des 5 nations devenu depuis, le Tournoi des six nations. Éliminés en poules pendant la Coupe du monde 2011, les Italiens n’ont pas à rougir de leur rugby et se familiarisent, chaque année un peu plus (l’Italie a battu la France pour la première lors de la dernière édition du Tournoi des six nations 22 à 21, ndlr) avec ses spécificités : la transformation devient « trasformazione » ; la pénalité : « calcio di punizione » ; l’en-but : « area di meta » , la chandelle : « a campanile » ; et enfin le terme générique : « la palla ovale » (pour « l’ovalie » en français, ndlr)
Last but not least, nos chers patients anglais. La perfide Albion est le meilleur ennemi de la France au rugby et c’est avec une joie non dissimulée que Marc Lièvremont, l’entraîneur-moustache du XV français, est venu se féliciter de la victoire des ses « sales gosses » contre les « roast-beefs »en quart de finale du Mondial. Mais bon. On doit bien ce sport et beaucoup de vocabulaire aux champions du monde 2003 tel que le « coach », le « », le « tossdrop » ou les « play-off ». Rugbystiquement parlant, un raffut se dit « hand-off », une cocotte est un « maul », une transformation est « une conversion » un ratissage est un « rucking »… Bref sur ce point là, les Anglais sont maîtres du jeu. Tout comme ils sont dépositaires des règles et (la plupart du temps) de l’arbitrage. C’est pourquoi un bon amateur de rugby a sûrement dû entendre de la bouche d’un « referee » (arbitre), cette phrase devenu slogan : « Crouch, touch, pause, engage » (« Flexion, touchez, stop, entrez »). Après tout, on se sert aussi dans le lexique british pour distinguer nos futurs adversaires de dimanche : les « All Blacks ».
La finale se jouera dimanche 23 octobre, a Auckland, dans l’Eden Park. Le coup d’envoi se fera à 10:00, heure française.
Photo : (cc) Natural-Heart/flickr