Communiqué des Jeunes d'avenir 63 relatif à la justice auvergnate
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Le Tribunal de grande instance de Clermont-Ferrand a récemment annoncé la suppression de ses juges de proximité en raison d’un « déficit trop important ». Les Jeunes d'avenir s'opposent à cette décision qui pourrait constituer un précurseur à d'autres annonces de ce genre par d’autres tribunaux en France tels que Reims ou Nice.
Encore une fois, et nous le regrettons, la lutte contre les déficits est menée au détriment des services publics de proximité.
La justice française, dont le budget se situe au 35ème rang des pays du Conseil de l'Europe selon la Cepej (Commission européenne pour l’efficacité de la justice), souffre malheureusement d'un sous-financement chronique auquel il faut urgemment remédier. La maigre hausse du budget annoncée par messieurs Sarkozy et Fillon pour l'année 2010 ne suffira pas, comme l'a montré l'exemple du TGI de Clermont-Ferrand, à remédier à cette asphyxie dont est victime la justice française (situation dans laquelle se trouve aussi l'administration pénitentiaire).
De plus, cette suppression des juges de proximité ne fera que créer un nouvel encombrement au sein des proches juridictions et tribunaux : moins de juges ne signifie pas moins d'affaires à traiter !
Les Jeunes d'avenir protestent donc contre ce coup porté à la justice auvergnate et demandent la mise en place immédiate d'un moratoire sur la justice en France ainsi que l'annulation de la décision du président du TGI de Clermont-Ferrand.
Toujours dans une perspective de défense des services publics de proximité et d'une justice juste et efficace, les Jeunes d'avenir demandent également au gouvernement de revenir sur la fermeture du Tribunal de grande instance de Moulins comme l'a récemment préconisé le rapporteur du Conseil d'État.