Comment concilier tourisme et travail en été
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Philippe-Alexandre SaulnierIl est possible d’apprendre à connaître un pays, sa culture et ses habitants tout en cueillant des pommes ou en triant les fraises. Travailler durant l’été ne veut pas dire pour autant se priver des plaisirs que prodigue l’existence. Comment concilier labeur et loisir ?
Une règle d’or s’impose : préparer son voyage soi-même de A à Z longtemps avant de partir. En premier lieu, à l’intention de celles et de ceux qui désirent rester à tout moment pleinement maîtres de la situation, il est vivement recommandé, longtemps avant le départ, d’avoir à l’esprit, une idée concrète du domaine professionnel vers lequel tend leur préférence sans omettre aussi de définir le but de leur voyage. Car durant les préparatifs, ce ne sont pas les obstacles, ni les embûches qui manquent. Autrement dit, afin que le projet puisse aboutir, il est nécessaire de ne pas perdre un seul instant. La tâche est ardue. Les agréments pour pouvoir travailler sur place, les questions d’ordre juridique, toutes les préventions requises en matière d’assurance et de couverture sociale, le choix du lieu et la question du logement : il ne faut pas moins d’un an pour mener avec succès toutes ces affaires dans leur ensemble.
Des portails sur le Net pourront vous venir en aide
Jobtops.net ou idealist.org fournissent des renseignements sur la question et apportent une aide précieuse en vue de trouver des solutions pratiques notamment dans la recherche de jobs, condition sine qua non pour assurer pleinement son autonomie. Le portail ouvert aux jeunes de la Commission européenne (europa.youth) renseigne quant à lui accessoirement sur les informations indispensables concernant l’emploi et le séjour en Europe et hors d’Europe. Une attention particulière doit être portée à la question du visa.
Pour certaines destinations telles que la Nouvelle-Zélande, l’Australie, les Etats-Unis et le Canada, un visa spécial mixte travail et tourisme est requis. Pour les trois premiers pays cités, il concerne la tranche d’âge 18/30 ans. Au Canada, le même type de visa est prolongé jusqu’à 35 ans (trois à quatre mois en été, plus un mois supplémentaire pour voyager). En général, le visa est valable un an. Dans ces quatre pays, il est obligatoire de prouver que l’on peut subvenir soi-même à ses besoins. A l’entrée des consulats, la file d’attente est longue et les visas sont distribués au compte-goutte. Ainsi, il n’est jamais trop tôt pour commencer. Tracez votre plan de campagne dès que possible. Dans ce but, les sites Web des ministères des affaires extérieures de l’Etat dont vous êtes ressortissants vous prodigueront une quantité d’informations relatives aux visas et aux réglementations locales.
Beaucoup de programmes pour une seule mission
Si toutefois, ces démarches vous paraissent un peu trop fastidieuses, sachez qu’il existe des organisations qui peuvent vous soulager de ce fardeau en organisant à votre place une grande partie du séjour. En vous délestant des formalités essentielles, elles pourront vous fournir des pistes pour trouver un job dans le pays sur lequel vous avez jeté votre dévolu. Dans le cas contraire, l’espoir de décrocher un permis de travail en règle risque fort de relever de l’utopie. Notamment pour les aspirants à la Nouvelle-Zélande, au Canada ou à l’Australie. Bien évidemment, étant donné que la philanthropie a ses limites, il est bon de ne pas perdre de vue que ces organisations se font rémunérer pour leurs services. Et les prix, relativement élevés, varient selon les agences.
La palette des offres est presque vaste. Cela va des activités agricoles saisonnières au bénévolat dans le cadre de l’aide au développement en passant par les grandes manifestations internationales évènementielles telles que les Jeux olympiques. Les jobs d’été classiques restent aussi très prisés : marchands de glace, baby-sitters ou aide-jardiniers… Les débutants peuvent être soutenus par leurs académies ou leurs écoles respectives en fonction de la branche professionnelle dans laquelle ils comptent évoluer.
A ce jeu, si ce sont toujours les organisations nationales qui priment, les fournisseurs de service transnationaux, bien que minoritaires sur ce marché peuvent néanmoins apporter de l’eau à votre moulin. A cette fin, nous noterons, par exemple, le site de la section des membres de la Jeunesse mondiale étudiante et la Confédération du voyage éducatif (aboutwysetc.org) D’autres agences internationales telles que Crossculturalsolutions.org ou Volunteerabroad.com vous dispenseront des informations utiles.
Alors, pourquoi encore attendre ?
De son côté, l’American Institute for foreign studies (www.aifs.com) s’est spécialisée dans les études et les questions pratiques concernant les Etats-Unis. Une déclinaison spéciale de la combinaison voyage et travail permettra également aux amoureux du grand air et des produits sans additifs de goûter aux joies d’un sain labeur, en cheminant de ferme en ferme dans le cadre d’un réseau d’agriculture bio et écologique. Le site wwoof.org fournit une liste grâce à laquelle il vous sera possible d’organiser vous-même votre séjour dans le pays choisi. Cette formule présente l’avantage de vous laisser décider en toute liberté du lieu où vous voudrez rester et pour autant de temps que vous le souhaitez.
Normalement, avec cette formule, on ne perçoit aucun salaire. En échange de votre travail, vous bénéficiez du gîte et du couvert tout en vous imprégnant des us et coutumes du pays d’accueil.
Mais attention ! Pas de précipitation hâtive. Si ce type de voyage prolongé connait une augmentation constante, le chiffre d’affaire des organismes conseils aussi ! Il est donc recommandé de bien comparer tous les prix et la qualité des prestations proposées. A en juger par les commentaires de participants anciens ou récents familiers de ce type de services, il semblerait qu’il existe une différence significative entre le contenu d’attrayantes brochures promettant souvent monts et merveilles et… la réalité.
Translated from Praktika - Work and Travel in den Sommer