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Cinglante politique

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Tour de babelSociété

Les élections passent, se suivent et ne se ressemblent pas. Entre défaites électorales et trucages, tour d'horizon des expressions européennes.

Perdre une élection fait partie du jeu politique. Et les lendemains peuvent être difficiles : d'où le plaisir certain des commentateurs. Les Français, par exemple, évoquent facilement une « gueule de bois » , comme si les politiciens avaient trop bu en rêvant du « grand soir ». On parle aussi de défaite « cinglante » qui illustre le côté blessant et vexant de la chose. En Irlande, on se veut aussi percutant. Suite au scrutin européen, un commentateur a déclaré que Declan Ganley, le pourfendeur du non au traité de Lisbonne et fondateur du parti Libertas, avait « jeté son jouet du landeau » (« throwing his toys out of his pram ») ou encore « jeté sa poupée » (« throwing a dolly out  of his pram»). Des images qui sont très familières.

En Allemagne, face à la déroute de certains partis, la presse évoque quant à elle « la lamentation des chats » (« Katzenjammer ». Et le parti socialiste démocrate (SPD), déçu et énervé, a été décrit littéralement comme « écumé de rage » (« schäumte ». Les Espagnols parlent eux-aussi de « défaites écrasantes » (« Aplastante derrota ») . Des résultats et commentaires pas très agréables à digérer.

De quoi « faire la moue » ! En espagnol, on utilise l’expression « está haciendo pucheros », littéralement « faire la marmite », pour dire d’un enfant qu’il boude… Etrangement, le mot « pucherazo »(« marmite ») évoquait les trucages électoraux censés favoriser l’alternance pendant la restauration Borbonne (1874-1923). Certains seraient-ils tombés dedans quand ils étaient petits ?