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Chassez les mauvais esprits au carnaval de Pernik en Bulgarie
Published on February 17, 2010
Dans la petite ville industrielle de Pernik (Перник), à environ 20 kilomètres de Sofi, tous les ans, le dernier weekend de janvier, on chasse les démons en portant de lourds masques en forme d’animaux sauvages et en sonnant de (grosses) cloches. Un défilé qu’on appelle « Kukeri ». Récit photos d’une Française en vadrouille.
Malgré son manque de popularité auprès des habitants de la capitale bulgare, le festival international des jeux de mascarades à Pernik annonce toujours un grand weekend de fêtes. C’est l’événement culturel le plus important de la région balkanique, une tradition bulgare en l’honneur du dieu Dionysos, dieu du vin et du plaisir. Le train dans lequel je me trouve est bondé. Une fois à quai, tout le monde descend et la ville qui semblait morte, prend vie peu à peu.
(Photos: Caroline Salamone)
Sur la place centrale de Pernik, beaucoup de locaux sont déjà présents
et se réchauffent en buvant les premiers verres de vin, de vodka ou de
rakia (une eau de vie bulgare). Cette grande place est plutôt froide et
grise : d’imposants blocs d’immeubles évoquent le passé soviétique.
(Photos: Caroline Salamone)
Des groupes de danseurs prêts pour le Kukeri, parés de leurs costumes faits de peaux d'animaux domestiques ou sauvages, se chauffent, eux, en sautillant avant de se lancer dans la grande parade censée chasser les mauvais esprits. Ils portent d’énormes cloches à leur ceinture.
(Photos: Caroline Salamone)
Cette tradition païenne est ancienne. Aussi ancienne que le « carnaval » : symboliquement, les populations accueillent le renouveau et la renaissance de la nature au printemps – en espérant de belles récoltes et une longue vie. Une fois au pouvoir, les communistes interdisent ces manifestations. C'est en 1966 que le régime soviétique, ayant décidé de faire revivre toutes les fêtes traditionnelles datant de l'époque pré-chrétienne (afin de retrouver la « culture des racines » ) relance les festivités… et que le festival prend sa forme actuelle.
(Photos: Caroline Salamone)
Aujourd'hui, on peut tout voir dans le défilé : des masques traditionnels, des hommes travestis, des soldats… En tout 5000 danseurs participent à la manifestation qui est aussi un concours. Des compagnies européennes, africaines ou encore asiatiques, se déplacent pour l’occasion.
(Photos: Caroline Salamone)
Toutes les générations participent et chacun transmet ce qu'il croit savoir du folklore. A la fin de la journée, tout le monde est emporté dans le tourbillon de la fête.
(Photos: Caroline Salamone)
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