Chaire de la chair /Berlin/
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Tout les mois, Miss Pflaume concocte pour Berlin Poche une petite chronique coquine qui trouve parfaitement sa place dans notre rubrique 'Berlin mais sexy' si plebiscitée. Savoureux ! Z’êtes plutôt sœur Emmanuelle qu’Emmanuelle 4 ? Les Allemands eux sont les deux. Genre culs bénis. Oui, oui. Parfumés à l’eau de rose. Point de gore hardcore ici mais du X doux, genre marque de lessive pour les sens.
La caractéristique du Teuton depuis Goethe et Schiller ? Il est sensible, voire fragile. Son problème : il reste un homme. Soumis à son « Trieb » (« instinct »), à ses tripes ou plutôt à l’appel du trident. On aime la fesse, pourvu qu’elle soit lisse et multiple.
Ainsi, un Allemand sur deux admet zyeuter du X au moins une fois par mois. Mais pas n’importe quel navet cochon : exit la chair peu chère et les « effrayants gros plans », dixit J., spécialiste de la question. L’érotique chic fait son grand retour chez le loueur de DVD ! Car le mâle local raffole du porno intello, voire du « Q émotionnel. » Il n’y d’ailleurs qu’à Berlin que le PornFilmFestival rassemble chaque année, penseurs de la biroute et voyeurs en déroute. Entre anal-orgie ou potins sur popotins…
Des Kinos porno aux « dildo » à gogo de Beate Uhse… la capitale allemande cultive soigneusement l’identité libidineuse, voire satyrique. Entre l’Oranienstraße et ses fleurs du bitume en cuissarde virginales ou les méga-bordels de la banlieue de Westkreuz…le sexe est partout, tangible, visible, même si motus et braguette cousue ! On n’en parle jamais. Contrairement à l’Hexagone où l’éructation en rut s’apparente à un sport national.
Selon quelques sondages hasardeux, l’Allemand comptabilise tout de même 139 rapports sexuels par an, une nette augmentation des performances depuis les seventies. Soyons donc rassurées : notre ami allemand y pense et le fait. Il n’en cause simplement pas. Pour que vive la dictature du pieu silencieux !
Miss Pflaume