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"Cette idée d’une Europe réconciliée..."

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ProEuropa

Pour conforter l'Alliance des Gens de Cœur au Service de l’Europe (cf. billet du 1er octobre),  je laisse au lecteur le soin de méditer quelques citations du grand homme politique que fut Robert Schuman :       Nous ne sommes, nous ne serons jamais des négateurs de la patrie, oublieux des devoirs que nous avons envers elle.

Mais au-dessus de chaque patrie nous reconnaissons de plus en plus distinctement l’existence d’un bien commun, supérieur à l’intérêt national, ce bien commun dans lequel se fondent et se confondent les intérêts individuels de nos pays. La loi de la solidarité des peuples s’impose à la conscience contemporaine. Nous nous sentons solidaires les uns des autres dans la préservation de la paix, dans la défense contre l’agression, dans la lutte contre la misère, dans le respect des traités, dans la sauvegarde de la justice et de la dignité humaine. ( II p.38)

Nous voilà donc, sous la contrainte de l’expérience, après tant d’échecs qu’a subis l’habileté diplomatique ou la générosité de certains hommes, tels que Aristide Briand,  en face des terribles menaces que font peser sur l’humanité les progrès vertigineux d’une science orgueilleuse, nous voilà donc ramenés à la loi chrétienne d’une noble mais humble fraternité. Et par un paradoxe qui nous surprendrait, si nous n’étions pas chrétiens,- inconsciemment chrétiens peut-être – nous tendons la main à nos ennemis d’hier non simplement pour pardonner mais pour construire ensemble l’Europe de demain. ( II p. 44)

Que cette idée d’une Europe réconciliée, unie et forte soit désormais le mot d’ordre pour les jeunes générations désireuses de servir une humanité enfin affranchie de la haine et de la peur, et qui réapprend, après de trop longs déchirements, la fraternité chrétienne. (II p.46)

Il faut préparer les esprits à accepter les solutions européennes en combattant partout non seulement les prétentions à l’hégémonie et la croyance à la supériorité, mais les étroitesses du nationalisme politique, du protectionnisme autarcique  et de l’isolationnisme culturel. A toutes ces tendances  qui nous sont léguées par le passé  il faudra substituer  la notion de la solidarité, c’est à dire la conviction que le véritable intérêt de chacun consiste à reconnaître  et à accepter dans la pratique l’interdépendance de tous. L’égoïsme ne paie plus. (II p.47)

La mise en œuvre de ce vaste programme d’une démocratie généralisée dans le sens chrétien du mot trouve son épanouissement dans la construction de l’Europe.Déjà la Communauté du Charbon et de l’Acier, l’Euratom et le Marché Commun, avec la libre circulation des produits, des capitaux et des hommes, sont des institutions qui modifient profondément et définitivement les relations entre les Etats associés ; ils deviennent en quelque sorte des secteurs, des provinces d’un même ensemble. Et cet ensemble ne pourra et ne devra pas rester une entreprise économique et technique : il lui faut une âme, la conscience de ses affinités historiques et de ses responsabilités actuelles et futures, une volonté politique au service d’un même idéal humain.  (fin du ch. III, p.77+7)

A votre disposition pour y réfléchir ensemble,Très cordialement, Bernard Le GodaisAnimateur de PRO EUROPA courriel : proeuropa@free.frTéléphone : 02 43 67 16 57