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Cette chère présidence française…

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Lyon

La commission des affaires étrangères de l’assemblée nationale examina le 31 octobre 2007 les sommes allouées à l’organisation de la présidence française de l’Union Européenne. Il apparaît que les 6 mois de présidence de l’UE (second semestre 2008) coûteront à la France 190 millions d’euros.

Ce budget prévisionnel est proche du coût de la présidence allemande (1er semestre 2007) -200 millions d’euros- mais plus de 2 fois supérieurs aux frais d’organisation des présidences des « petits pays » (par exemple le sommet organisé par la Slovénie au premier semestre 2008).

Par Lutin jovial

L’addition a fortement augmenté par rapport aux deux précédentes présidences françaises de l’UE (qui comptait à l’époque 15 pays membres, contre 27 à l’heure actuelle). En 1995, la présidence française avait coûté 14 millions d’euros ; celle de 2000 atteignait 57 millions d’euros.

Le Canard Enchaîné du 17 septembre 2008 révèle que Michel Barnier (ministre de l’agriculture) a convié ses homologues européens « dans son fief savoyard » les 22 et 23 septembre 2008. En plus des réunions, il est prévu que les ministres visitent « une ferme d’alpage dans le parc régional du massif des Bauges ». Pour l’occasion, la route d’alpage menant à la ferme a été refaite pour un montant de 161 325 euros. Toujours selon Le Canard Enchaîné, Nicolas Sarkozy devait rencontrer à Evian José Emmanuel Barroso (président de la commission européenne), Javier Solana (commissaire européen aux affaires étrangères) et Victor Iouchtchenko (président ukrainien). La veille au soir, cette rencontre a finalement été annulée et eut lieu le lendemain à Paris. Une soixante de voitures officielles était déjà présente à Evian. Elles ont dû être acheminées d’urgence à Paris. Une centaine de chambres d’hôtels étaient aussi réservées pour ce sommet d’Evian : 2 500 euros / nuit pour chaque suite.

Le compte-rendu de la séance de la commission des affaires étrangères de l’assemblée nationale du 31 octobre 2007 indique que Nicole Ameline rapporteure « a souhaité faire de la présidence française un rendez-vous majeur pour réconcilier les Français avec l’Europe ». Pas sûr qu’au regard des dépenses envisagées pour les frais d’organisation, cette mission soit remplie…