Carte de la semaine : la pauvreté des jeunes européens
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On dit souvent que l'argent n'a pas d'odeur. Si elle se voit, la pauvreté est quant à elle incolore et inodore, extrêmement difficile à cerner quand il s'agit de la mesurer. Pourtant, on estime à 20% la proportion de jeunes européens entre 15 et 29 ans « en risque de pauvreté ». Un problème suffisamment grave pour s'essayer à la comparaison.
La pauvreté est un concept difficile à appréhender. Elle ne comporte pas d'approche scientifique unanime encore moins de définition. Pourtant, elle se voit. Partout, et peut-être plus que jamais, l'image d'un jeune tenant sa pancarte en carton vous a sauté aux yeux au cours d'une virée sur le continent. Comme il faut bien trouver quelque chose, les institus statistiques comme l'INSEE ou Eurostat se sont accordés sur une approche commune. Le taux de risque de pauvreté mesure ainsi la proportion d'individus qui ont un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté, lui-même calculé, et qui ne reste encore une fois qu'un outil économique relatif.
Il n'empêche, on estime aujourd'hui à 20% la proportion de jeunes entre 15 et 29 ans « en risque de pauvrété ». Sur la carte, la pauvreté des jeunes n'obéit à aucune règle sociale communément admise : elle est diffuse et aucun pays européen ne peut s'énorgueillir de sa condition, pas même les pays scandinaves. Au délà des chiffre, la pauvreté juvénile c'est 10% de jeunes européens qui ne peuvent pas se payer un repas avec de la viande ou du poisson et un jeune sur 6 qui ne pourra jamais s'acheter d'ordinateur ni de voiture.
Données Eurostat