Carte de la semaine : la dette publique en Europe
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La Grèce n'en finit plus de jouer la montre face à ses créanciers. Une attitude qui agace. Pourtant, l'état des finances publiques d'une grande majorité de pays de l'UE n'est pas bien meilleur que celui du pays gouverné par Syriza. Faisons les comptes.
La Grèce vient d'utiliser un énième atout - une clause du réglèment du FMI - pour reporter à fin juin le remboursement des sommes qu'elle doit à ses créanciers. Depuis l'élection d'Alexis Tsipras, le 26 janvier 2015, tout se passe comme si le gouvernement grec multipliait les combines pour échapper à ses engagements. De quoi renvoyer dans les médias, mais également au sein des instances européennes, l'image d'un pays dont l'ardoise est désormais plus grande que le patrimoine culturel.
Et pourtant, lorsque l'on s'intéresse à la dette publique contractée par l'ensemble des pays de l'UE en 2014 (dans le jargon, elle correspond à l'ensemble des engagements financiers pris par l'État sous formes d'emprunts, ndlr), la Grèce est loin d'être la seule à devoir de l'argent. Si le pays compte la dette publique brute la plus élevée d'Europe (équivalent à 177% de son PIB), beaucoup d'autres - comme le Portugal, l'Italie, la Belgique et l'Irlande - ont également les poches percées. En vrai, la dette n'épargne personne - pas même l'Allemagne - et propose même une autre carte du Vieux Continent où les bons élèves ne se trouvent plus au nord mais à l'est. Une zone géographique où l'euro ne circule (presque) pas...