Carte de la semaine : bienvenue les réfugiés ?
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Adrien SouchetIl semblerait que l'impact initial de la crise des réfugiés en Europe soit passé et que le temps de l'analyse soit venu. Une étude française révèle la prédisposition des citoyens européens à accepter des demandeurs d'asile dans leurs pays. Revue de détail.
Selon une étude réalisée dans sept pays de l'Union européenne et récemment publiée par l'Institut IFOP, la bonne disposition des Européens à accueillir des réfugiés dépend en grande partie de la situation économique de leur pays. Toutefois, les résultats apportent quelques nuances.
L'Allemagne apparaît en tête de liste avec 79% de sa population prête à accueillir, dans son pays, des demandeurs d'asile qui arrivent sur les côtes européennes. L'étude parle d'un « effet Merkel », selon lequel les citoyens allemands miseraient sur le pari de leur chancelière pour ouvrir les frontières aux réfugiés. Il ne faut pas oublier que cette « ouverture des frontières » que la chancelière a annoncé en septembre n'a pas duré et que l'Allemagne a durci ses conditions en ce qui concerne l'accueil des réfugiés.
A seulement deux points de pourcentage se trouve l'Italie, le pays qui, avec la Grèce, a pris en charge le gros du flot de réfugiés qui traversaient la Méditerranée. Selon les chiffres, 77% des Italiens sont favorables à l'accueil des réfugiés. Ainsi, il est clair que, selon cette même étude, la prédisposition de l'Allemagne a chuté à 75% au cours du mois d'octobre, ce qui situerait l'Italie en tête de ce classement de « bienvenue ». L'Espagne occupe le troisième rang du classement avec 67% de sa population disposée à accueillir des réfugiés dans son pays. Le Danemark suit avec 57%.
Les autres pays qui ont participé à l'étude se situent tous en dessous des 50%, ce qui signifie que moins de la moitié de la population de ces pays est favorable à ce que leur pays accueillent des demandeurs d'asile. Le dernier du classement, avec un timide 44%, est le Royaume-Uni, dont le premier ministre David Cameron, a répété à plusieurs reprises que son pays ne devrait pas accepter plus de réfugiés. De même, moins de la moitié des Français et des Néerlandais souhaitent que leur pays accepte des réfugiés. Les Pays-Bas affichent 48% et la France 46%.
Il convient de souligner que cette étude analyse également les différences notables entre les personnes interrogées qui se définissent comme des sympathisants de droite (plus sceptiques dans l'acceptation des réfugiés) ou de gauche (plus enclins à offrir l'asile), ainsi que la prise en compte du fait que cet accueil et cette répartition des réfugiés agissent comme un « effet d'appel ». Ce sont à nouveau les Français, Néerlandais et Britanniques qui pensent de cette façon.
En guise de bonus, via ce lien, vous pouvez voir d'où viennent les réfugiés, comment se répartissent les flux entre les différents pays, et combien de demandeurs d'asile il y a dans chaque pays. Un conseil : ne ratez pas à la fin la comparaison entre les réfugiés en Europe et ceux dans d'autres pays d'Asie ainsi qu'en Afrique du nord, réalisée à l'aide de terrains de football.
Translated from Mapa de la semana: ¿Bienvenidos, refugiados?