Carambar : ses équivalents en Europe
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En France, Carambar a indiqué vouloir mettre fin à ses blagues avant d’annoncer qu’il s’agissait d’un canular. Si le caramel mou français est actuellement pro-fête en son pays, ils sont nombreux en Europe à pouvoir ouvrir la vanne grâce à un bonbon.
Emotion, glandeurs et décadence. Voilà comment on pourrait résumer l’affaire qui colle encore aux dents de certaines rédactions. Jeudi dernier, l’entreprise Carambar - du nom du célèbre caramel mou français - annonçait solennellement via communiqué qu’elle arrêtait les blagues inscrites sur ses emballages. Aussi légendaires qu’évidées, les vannes du bonbon industriel ont en l’espace d’un demi-siècle fait rire et souffrir toute une génération de français qui a grandi avec Toto et qui s’est empressé de déverser sa tristesse 2.0 sur les fils Twitter et Facebook de la marque. Tout aussi sensibles à l’information, les médias ont largement couvert la nouvelle qui prenait tout à coup des allures de nécrologie.
Seulement voilà, ce lundi 25 mars, l’entreprise a indiqué que « la fin des blagues #cetaituneblague », trahissant ainsi les courriers du cœur et les nombreuses rédactions qui se sont bel et bien cassé les dents sur le canular. Carambar n’arrête pas ses blagues pour « des exercices ludo-éducatifs » comme annoncé. L’entreprise fête juste le printemps avec une fan-base décuplée sur le Net et un potentiel marketing viral sans précédent, bien aidée par les pages Facebook de soutien créées pour l'occasion.
Si vous vous demandez encore après deux paragraphes pourquoi la France s’émeut plus d’un caramel que de Chypre, sachez tout de même que ça pourrait très bien arrivé près de chez vous. En Italie d’abord, puisqu’une glace appelée « enfants des animaux » (Cucciolone) régalent les bambini depuis toujours avec des blagues aussi drôles que Mario Monti. En Pologne, c’est au dos des couvercles de jus de fruit, que les messages font (sou)rire. Plus ringard que drôles, les jus Tymbark (since 1936) vous exhortent à « sourire plus », « à prendre ce que vous voulez » ou à « être joyeux ». Enfin, au Royaume-Uni, hormis les christmas cracker’s, le meilleur de l’humour british est généralement imprimé sur l’emballage d’une sorte de Kinder Pingouy. L’équivalent allemand aurait pu être autre chose que ce chewing-gum muni d’une décalcomanie que les enfants se collent sur le revers de la main en crachant. Mais c’est bien le seul bonbon qui autorise ces chères petites têtes blondes à sourire encore un peu, avant la fin de la récréation.
Photos : Une © courtoisie de la page Facebook de Touche pas à mon Carambar ; Texte : Carambar © courtoisie de la page Facebook de Carambar ; Cucciolone © courtoisie de la page Facebook de Cucciolone