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Bucarest et le développement durable : des faucilles et des hommes
Published on July 19, 2010
La périphérie de la capitale roumaine est sèche. Son centre se peuple de petits îlots verts. A Bucarest , ville d'hivers froids et d'étés chauds, c'est l'initiative de personnes qui s'engagent dans le recyclage, la diffusion de l'usage du vélo et le coton organique qui pousse l'ancien jardin de Ceaucescu a se gagner une conscience écologique.
Cette photo de Chris Jordan, artiste photographe américain, qui décore les portes d’un bâtiment à Bucarest vise-t-elle à piquer la conscience écologique de la ville ? La campagne de Greenpeace est organisée par Saatchi & Saatchi Romania.
Photo : ©Anne-Lore Mesnage/anneloremesnage.com/)
La circulation à la périphérie de Bucarest. La capitale roumaine a été conçue pour la circulation de carrioles à cheval, pas pour les voitures ou les camions. Les embouteillages sont légion, les transports publics peu développés. L’humidité ambiante empêche la construction de parkings souterrains.
(Photo : ©Anne-Lore Mesnage/ anneloremesnage.com/)
Mircea, vice-président de l’association Viitor Plus , me conduit à Glina . La seule station d’épuration des eaux de Bucarest se profile à l’arrière-plan. Sa construction sera achevée en 2012, mais elle n’aura pas la capacité de traiter toutes les eaux usées de la cité.
Photo : ©Anne-Lore Mesnage/anneloremesnage.com/)
Bucarest pratique peu le recyclage des déchets et les travailleurs collectent ce qu’ils peuvent. Les eaux usées sont même toujours déversées directement dans la Dâmboviţa , sous-affluent du Danube qui traverse Bucarest et l’une des rivières les plus polluées. Les roseaux du Danube aident à assainir l’eau mais la pollution est encore très élevée même là où le fleuve se jette dans la Mer Noire.
Photo : ©Anne-Lore Mesnage/anneloremesnage.com/)
Le Lac Văcăreşti n’a jamais été un lac en fait. Prévu pour faire joli
sous un pont reliant Bucarest au Danube, cet ambitieux projet de l’ère
communiste n’a jamais vu le jour. Aujourd’hui mi-dépotoir puant,
mi-terrain vague revenu à l’état sauvage, il est, selon les espoirs les
plus optimistes de Mircea, un lieu rempli de biodiversité où
nicheraient divers oiseaux migratoires.
Photo : ©Anne-Lore Mesnage/anneloremesnage.com/)
Ces cheminées gigantesques sont la marque de la centrale thermique qui
alimente la ville en eau chaude. Le réseau est quasi hors d’usage et
présente parfois des fuites. D’un autre côté, si Norman Bates avait vécu
à Bucarest, cela aurait peut-être pu être son motel !
Photo : ©Anne-Lore Mesnage/anneloremesnage.com/)
Des barrières encerclent le « lac ».
Photo : ©Anne-Lore Mesnage/anneloremesnage.com/)
Felicia a quitté un poste prestigieux dans une maison d’édition pour se
consacrer au développement durable et fonder l’association Terra Singura Noastra
Casa . Elle enseigne et travaille avec des écoliers dans
toute la capitale. Elle n’y gagne rien mais ne peut pas imaginer vivre sans.
Photo : ©Anne-Lore Mesnage/anneloremesnage.com/)
Felicia explique qu’à Bucarest ce sont les « administrations du domaine
public », institutions sous le contrôle des six mairies
d’arrondissement, qui sont chargées des espaces verts de la ville. «
C’est un business très rentable. Ils achètent toutes sortes de plantes
et d’arbres provenant de l’étranger (une empreinte carbone énorme !) qui
ne survivent pas dans le climat local et la pollution ambiante et
doivent être remplacés très souvent. Ils ne tiennent pas compte de la
durabilité ». Ici, les jardiniers coupent
l’herbe et la mettent à sécher au soleil pour servir de fourrage au
bétail.
Photo : ©Anne-Lore Mesnage/anneloremesnage.com/)
Spectacle rare dans une ville qui a du mal à s’adapter au développement
durable. Le parc a été ouvert en 1965.
Photo : ©Anne-Lore Mesnage/anneloremesnage.com/)
A 10km de Bucarest, un petit coin de paradis vert qui abrite un palais
du 17ème siècle.
Photo : ©Anne-Lore Mesnage/anneloremesnage.com/)
« Fort prisé par ceux qui habitent à côté, mais peu connu de la majorité
des gens qui ne l’ont en fait jamais visité car ils pensent qu’il est
d’accès réservé ou inabordable. C’est d’ailleurs partiellement vrai car
la zone est encore préservée. Sous la pression touristique ou
immobilière, Mogoşoaia irait probablement à sa perte en un rien de temps
», estime Veronica Andronache de l’association ViitorPluS .
Photo : ©Anne-Lore Mesnage/anneloremesnage.com/)
Pour aider à la réinsertion professionnelle des personnes en difficulté
sur le plan social, comme Georgiana...
Photo : ©Anne-Lore Mesnage/anneloremesnage.com/)
...Viitor Plus a eu l’idée de fabriquer des sacs en coton (Sacosa de
Panza).
Photo : ©Anne-Lore Mesnage/anneloremesnage.com/)
Iulian, un militant du développement durable, est à la tête du projet
Sacosa de Panza et des Ateliers sans frontières de Bucarest qui sont
gérés tous les deux par l’Association Viitor Plus.
Photo : ©Anne-Lore Mesnage/anneloremesnage.com/)
Ateliers sans frontières récupère également les vieux ordinateurs pour
les réparer.
Photo : ©Anne-Lore Mesnage/anneloremesnage.com/)
Alex travaille pour Recycleta , une partie des activités de Viitor Plus.
Il vient d’une famille nombreuse et est lui-même père de cinq enfants.
Il contacte des petites entreprises et collecte des papiers pour les
recycler.
Photo : ©Anne-Lore Mesnage/anneloremesnage.com/)
Bucarest ne tire pas parti de la collecte des papiers. Seules les
initiatives locales contribuent à donner forme au projet.
Photo : ©Anne-Lore Mesnage/anneloremesnage.com/)
« Quand nous étions jeunes, le recyclage était obligatoire à l’école »
explique Ioana de l’association Vello Bello qui encourage les femmes à
circuler à bicyclette dans la ville. « C’était imposé par le système
communiste. On ne nous a jamais expliqué pourquoi. Ce n’était pas par
intérêt mais par obligation. Aujourd’hui, les gens ont gardé cela en
mémoire et il est difficile de changer leurs opinions sur le sujet, et donc leur manière de faire. Le recyclage a des connotations négatives ».
Photo : ©Anne-Lore Mesnage/anneloremesnage.com/)
Ioana et sa sœur organisent divers manifestations et invitent les femmes
à mettre des robes flamboyantes pour rouler en bicyclette. « De plus en
plus de gens utilisent la bicyclette dans cette ville, dit-elle, mais
le réseau cyclable reste extrêmement mal organisé. Il n’est pas rare de
rencontrer un arbre planté au beau milieu de la piste cyclable ou de
devoir descendre de bicyclette pour changer de trottoir ».
Photo : ©Anne-Lore Mesnage/anneloremesnage.com/)
age Le photographe américain Davin Ellicson , qui habite Bucarest et a
travaillé en avril avec le Conseil roumain de la construction verte, a
trouvé les mots les plus adaptés : « Dans les années 80, Ceausescu a
détruit une bonne partie de ce qui faisait le charme du ‘Petit Paris’.
Ceausescu a changé le psychisme des Bucarestois. Le communisme a forcé
les Roumains à se renfermer sur eux-mêmes. Ils éprouvent très peu de
fierté pour leur ville. Jusque récemment, les gens étaient trop pauvres
pour se préoccuper de la ville, de ses espaces publics ou de
l’environnement. Bucarest change, et c’est le bon moment pour y venir.
Ce printemps déjà j’ai pu voir une explosion de jeunes bobos banchés
roulant à bicyclette. Peut-être la ville commence-t-elle enfin à montrer
quelques signes du fait que nous sommes en 2010 ».
Photo : ©Anne-Lore Mesnage/anneloremesnage.com/)
Translated from Sickles and the city: Bucharest gets sustainable (19 images)
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