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Brexit : un simple coup de com' pour Cameron ?

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BruxellesPolitique

[OPINION] Dès le début du mois de novembre, les conditions du maintien du Royaume-Uni dans l’UE devraient (enfin !) être formulées. Le début de vraies négociations?  Pas si sûr. 

La question britannique est-elle à nouveau brûlante ? Si l’on en croit David Cameron, le « Brexit » fait son grand retour dans les débats européens. C’est en tout cas ce que le premier ministre a tenu à souligner lors de sa venue, ce jeudi, au sommet qui a réuni les 28 chefs d’État.

Au-delà de la crise migratoire, « la renégociation britannique sera discutée » a-t-il affirmé dès son arrivée, faisant ainsi référence aux conditions du maintien du Royaume-Uni dans l’UE. Et il ne s’est pas arrêté là. Oui, grande nouvelle : Cameron l’assure, dès le début du mois de novembre, ces conditions précises seront enfin envoyées aux partenaires européens pour que les négociations puissent débuter. 

Un bel exemple de transparence ?

Mais attention, entre ce qui est dit et ce qui est effectivement fait, l’ampleur de la différence est parfois risible. Dans ce cas, si l’annonce de Cameron aura suffi à piquer la curiosité des médias britanniques, l’effet sera finalement vite retombé.

On apprend tout d’abord que ces conditions tant attendues seront en réalité envoyées sous forme de lettre confidentielle au président du Conseil européen, Donald Tusk. Un bel exemple de transparence, en somme. Ensuite, et comme on pouvait s’y attendre, la question migratoire étant largement prioritaire lors du sommet, le sujet a pour ainsi dire directement été éclipsé.

Une position inconfortable

En définitive, ce qui ressemblait à un signal de Cameron en direction de son électorat - à qui il a promis un référendum sur la question - s’apparente finalement à un coup de comm’ mal orchestré.

Alors certes, la position de David Cameron est tout sauf confortable. Publier ou ne pas publier les conditions du maintien du Royaume-Uni dans l’UE, les deux manœuvres comportent des risques politiques. Néanmoins, la voie des fausses vraies annonces est-elle vraiment la plus indiquée ? Sans oublier que de son côté, la population britannique pourrait également perdre patience. D’autant que, selon certains observateurs, la promesse de ce référendum a augmenté l’intérêt des Britanniques pour les affaires européennes. Et qui dit mieux informé, dit… moins facile à berner ?

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Cet article a été rédigé par la rédaction de cafébabel Bruxelles. Toute appellation d'origine contrôlée.