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Bienvenue en Bouriatie, la Russie oubliée
Published on February 21, 2012
A l'approche des élections présidentielles russes et d’une probable réélection de Vladimir Poutine, Jef Bonifacino a étudié la Bouriatie et ce qui a changé dans cette région délaissée en 13 ans de mandat exercés par le parti, Russie Unie. La Bouriatie est une des 53 Républiques autonomes de la Fédération de Russie, à la frontière de la Chine et de la Mongolie. Irkoutsk et Oulan-Oude, villes aux croisements de la Russie et du monde asiatique peuvent être considérées comme les capitales de la Russie asiatique. Pourtant, 80% environ du budget de la Russie est alloué à Moscou et Saint Petersburg. Laissant donc 20% pour le reste du pays. A pied, en stop, en train, en bus, Jef a voyagé de nombreuses fois en Sibérie et en Russie. Trois mille kilomètres parcourus pour découvrir les conditions de vie, la culture et la religion (chamanisme au N-O, bouddhisme au S-E) des Russes bouriates qui savent déjà, quel que soit l’issue du scrutin, qu’ils ne pourront compter que sur eux-mêmes.
Toutes photos : © Jef Bonifacino
Jeune maman bouriate et son bébé dans le Transsibérien . Au départ de Moscou , ils mettront cinq jours en troisième classe et sans douches pour rejoindre Irkoutsk , sur les rives du lac Baïkal .
Photo : © Jef Bonifacino
Une des lignes de tramways d’Irkoutsk . Ici on ne dit pas « route » mais « direction ». Le détournement des fonds déjà insuffisants pour le revêtement des routes explique leur état.
Photo : © Jef Bonifacino
Volodia et son poulain, né dans le vieil hippodrome d’Irkoutsk qui n’est pas entretenu depuis cinquante ans.
Photo : © Jef Bonifacino
La vie est rude, les perspectives d’emploi faible mais l’alcool et les cigarettes sont les remèdes accessibles à tous face aux difficultés.
Photo : © Jef Bonifacino
Le plus jeune acteur de la troupe Amarsen qui reconstitue sur scène l’épopée du Geyser , le héros mythique bouriate, symbole d’une identité retrouvée. Novo Lenino , aux environs d’Irkoutsk .
Photo : © Jef Bonifacino
Place principale d’Oulan-Oude, toujours en réparation.
Photo : © Jef Bonifacino
Svetlana et Anatoli Baskakov , directeur du théâtre russe d’Oulan-Oude. Faute de subventions publiques, c’est lui et ses acteurs qui l’ont construit de leurs propres mains.
Photo : © Jef Bonifacino
Sayana , danseur contemporain. La danse ainsi que les costumes sont d’inspiration bouriate, mais il sait s’en détacher pour inventer de nouvelles formes et tenter de toucher un public plus international. Aginsk près d’Oulan-Oude .
Photo : © Jef Bonifacino
Jeunes dans un club à Tchita . Un des rares endroits où sortir le soir pour s’amuser, même si l’éclairage est fait d’ampoules nues.
Photo : © Jef Bonifacino
Vétéran bouriate de l’armée rouge au concert d’anniversaire des 180 ans du datsan (monastère bouddhiste) de Guneï , détruit par l’armée soviétique dans les années 1940 . Cependant face à la difficulté de la vie, beaucoup de Bouriates restent nostalgiques de l’époque soviétique.
Photo : © Jef Bonifacino
Course de cavaliers dans la steppe. L’équitation est un des trois sports traditionnels bouriate avec la lutte et le tir à l’arc. Le cheval est symbole d’humilité et reste la plus grande richesse du bouriate. Le vainqueur repartira avec un ou deux moutons.
Photo : © Jef Bonifacino
Igor est peintre. Il expose parfois dans des halls de banques, mais continue de vivre dans une petite datcha en banlieue d’Irkoutsk parce qu’il est impossible à un homme de vivre de son art en Bouriatie .
Photo : © Jef Bonifacino
Liouba et son père Igor à Irkoutsk . L’eau est à l’extérieur de la maison. Liouba est muette, mais il est trop cher de chercher à diagnostiquer sa maladie.
Photo : © Jef Bonifacino
En devenant le sport national, cette discipline a échappé au communisme éradiquant les coutumes locales. Elle est maintenant pratiquée aussi traditionnellement, dans sa symbolique de lien entre la terre et le ciel.
Photo : © Jef Bonifacino
Alkhanaï . Il existe de nombreuses variantes de porter la toge bouddhiste, autant qu’il existe de variante du bouddhisme (tibétain, mongol, bouriate…). En Sibérie , le bouddhisme est devenu la seconde religion officielle. En fond, le chien gardien d’un minuscule zoo qui accueille deux renards noirs et un ours et que personne ne visite.
Photo : © Jef Bonifacino
Grand-mère à Ust-Ordynski , près d’Irkoutsk . Le potager et la traite de la vache sont ses seuls moyens de subsistance.
Photo : © Jef Bonifacino
Photo : © Jef Bonifacino
A Bougouldeïka , le costume bouriate de l’aigle et le chapelet bouddhiste témoigne du syncrétisme qui s’est opéré au fil des siècles entre les deux philosophies. Valentin travaille beaucoup : en plus de son travail de chaman, il anime pour les touristes des initiations au chamanisme sur l’île d’Olkon au milieu du lac Baïkal .
Photo : © Jef Bonifacino
Sacha portant sa casquette de policier ainsi qu’un pendentif bouddhiste. Ses parents ont quitté bien avant sa naissance la traditionnelle yourte semi-nomade. Aujourd’hui, il gagne péniblement sa vie comme policier dans les trains et habite à Irkoutsk .
Photo : © Jef Bonifacino
Step 2...
Photo : © Jef Bonifacino
Grand-mère evenks et sa petite fille à Malo Goloustnoïé près d’Irkoutsk . En 1938 , lors des répressions soviétiques contre les chamanes, beaucoup d’Evenks descendirent vers le sud pour se réfugier.
Photo : © Jef Bonifacino
Cérémonie d’édification d’un datsan à Archan . Au sud du lac Baïkal , le bouddhisme est présent depuis le 14ème siècle . Il sera interdit comme le chamanisme en 1930 par le communisme puis ré-autorisé à la fin de celui-ci. Aujourd’hui le bouddhisme est de plus en plus pratiqué dans une société où l’individualisme tend à être, comme partout dans le monde, la norme sociale.
Photo : © Jef Bonifacino
Sacha , comédien au théâtre russe le plus oriental à Oulan-Oude . Professionnel, il sait pourtant qu’il ne peut compter sur une paye minimum et cumule comme les autres acteurs des petits boulots.
Photo : © Jef Bonifacino
Vendeuse au grand marché d’Irkoutsk . Rien n’a vraiment changé depuis 20 ans.
Photo : © Jef Bonifacino
Sur l’île d’Olkhon au lac Baïkal . L’école à fermé en 1984 , ont suivi toutes les autres institutions et l’île vit désormais en quasi autarcie. Mais on peut y croiser des chevaux retournés à l’état sauvage.
Photo : © Jef Bonifacino
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