Berlin, l'équipe locale du mois
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Après avoir consacré les individualités, cafébabel récompense désormais le collectif. Équipe type du mois de février, Berlin a accompli un travail de titan dans sa couverture du festival du film de Berlin. Voici leur discours de remerciement, comme s'il recevait un Ours d'or. Mais sans remercier leurs parents.
Ah, le festival...
Se balader sur l’avenue de la Potsdamer Platz, le cœur ouvert au film inconnu, l’accréditation au cou, les yeux encore mi-clos et se battant pour s’habituer à la lumière du jour. Les attachés de presse qui nous disent : « Hein, à la fin, je sais pas si vous avez remarqué, mais il y a de l’action » et les critiques qui, s’ils ont eu la bonté de rester plus de 5 minutes sans sortir bruyamment des rangs un portable plus large que leur sac Berlinale estampillé vintage 2001, s’écrient : « je n’écrirai rien sur ce film, c’est une merde ».
Bref, pour les Berlinois, et pour les journalistes de cafebabel, février rime tout simplement avec Berlinale. Sauf que ça ne finit pas en ier, mais ici, on fait de la prose. La ville bourgeonne de publicité pour les shampoings, les paparazzi chassent la starlette, et les Babéliens que nous sommes sentons palpiter notre petit cœur de journaliste d’investigation à la Günter Wallraff. Inarrêtables que nous sommes, nous couvrons l’entiéreté du globe cinématographique de manière plus exhaustive que CNN, nous détectons les talents de demain avec plus d’acuité que L’école des fans et nous analysons sans peur et sans reproches les œuvres en compétition avec plus de rapidité que Deep Blue.
À l’heure des bilans comptables, le constat donne le tournis : 58 films dans notre besace et une bonne quinzaine d’article du plus bel acabit dans les langues de Wim Wenders, Alain Resnais et autres Ken Loach. Comme à la remise des Césars, c’est la larme à l’œil et la main tremblante sur le clavier que nous recevons cette récompense et que nous remercions toute l’équipe, sans qui tout ce travail n’aurait pas pu être effectué. Et que - vraiment, non vraiment - on ne s'y attendait pas et qu'en plus tous les autres candidats ont tellement de talent. Mais qu’on se le dise, Berlin ne se reposera ni sur ses lauriers, ni sur sa palme : en mars s’est ouvert notre exposition photo « Second Home » sur les parcours de jeunes migrants en Europe. Alors nous sommes tout près à continuer notre série de un titre consécutif de rédaction du mois !
Consulter : le blog officiel cafébabel de l'équipe locale de Berlin.
Et honneur aux vaincus !