Participate Translate Blank profile picture
Image for Berlin, là où jeunesse se tasse 

Berlin, là où jeunesse se tasse 

Published on

Translation by:

Default profile picture emmanuelle.m

BerlinStyle de vieEU-topia Time To VoteEU-topia à Berlin

Berlin est une l’une des villes les plus complètes d’Europe. Le désir de rompre avec le passé récent a créé une ville multiculturelle qui transpire la vie à chaque recoin. Musiciens, peintres, photographes, activistes… Tout ce monde s’est approprié un lieu dans la capitale allemande. Cette galerie de photos nous dévoile une petite partie représentative de l’immense tissu jeune qui peuple Berlin.

Ci­nema en pa­pier

Dans le quar­tier de Kreuz­berg, nous pé­né­trons dans le stu­dio de Cris Wie­gandt, une ar­tiste bré­si­lienne d’ori­gine al­le­mande qui a grandi à Sao Paulo. Ori­gi­naire de Ham­bourg, elle est ar­ri­vée à Ber­lin avec des ob­jets conçus en pa­pier. Ces ob­jets, dans un scé­na­rio éga­le­ment écrit par Cris, pren­dront vie à tra­vers des pho­tos et des tech­niques de stop-mo­tion. Cris est l’une des des­si­na­trices et ar­tistes d’ani­ma­tion les plus im­por­tantes de la ville al­le­mande. Elle a d’ailleurs reçu des com­mandes d’en­tre­prises aussi pres­ti­gieuses que Dis­ney ou Ni­cke­lo­deon.

Col­onies d'ar­tistes

À Ber­lin, il n’est pas dif­fi­cile de ren­con­trer des « co­lo­nies d’ar­tistes ». Tou­jours à Kreuz­berg, nous tom­bons sur l’une d’entre elles, Glou­gair. Fon­dée en 2006 par Chema Al­var­gon­za­lez, il s’agit d’une ré­si­dence où peintres, sculp­teurs, des­si­na­teurs, pho­to­graphes etc., par­tagent un es­pace com­mun et in­ter­agissent, créant une at­mo­sphère pro­pice au dé­ve­lop­pe­ment créa­tif. On peut même y vivre. Mais Glou­gair ne se ré­sume pas à un simple condensé d’ar­tistes : on y fait éga­le­ment la pro­mo­tion des ar­tistes qui y ré­sident et on les in­tro­duit dans le cir­cuit ar­tis­tique ber­li­nois. Sur cette image, l’ar­tiste sud-co­réenne Kim Hyun Kyung conçoit l’un de ses ta­bleaux dans son stu­dio de la ré­si­dence Glou­gair.

des trocs en cas­tillan

Parmi les cen­taines de li­brai­ries qui peuplent Ber­lin, il est un lieu qui se dis­tingue des autres : Bart­leby & Co, une li­braire es­pa­gnole dans la ca­pi­tale de la langue al­le­mande. Ana S. Pa­reja et Adrián del Al­fonso sont deux jeunes es­pa­gnols qui se sont éta­blis dans un en­droit presque im­pro­bable à Ber­lin : une li­brai­rie cas­tillane. Mais Bart­leby & Co est bien plus que ça : mu­sique, lec­tures ou petit mar­ché de trocs sont quelques-unes des ac­ti­vi­tés que pro­pose cette pe­tite li­brai­rie de la rue Bopps­trasse

Mu­sique au coeur du tra­fic

Citer Ber­lin, c’est évo­quer sa mu­sique : on la trouve sous toutes ses formes. De­puis un vio­lo­niste so­li­taire sur Unter den Lin­den, en pas­sant par un au­teur-in­ter­prète dans le métro ou même, comme sur l’image, un concert avec de la bat­te­rie au car­re­four de Kreuz­berg et Frie­drich­shain : ce qui pour­rait pa­raître comme étrange ou même ef­frayant semble na­tu­rel à Ber­lin.

Ber­lin au son de la techno

La mu­sique de Ber­lin se ré­sume gé­né­ra­le­ment à un mot : elec­tro. Les meilleurs clubs de la ville ac­cueillent l’élite des DJs, venus de toute l’Eu­rope. 24 heures sur 24, sept jours sur sept, un DJ fait vi­brer un club de Ber­lin au son de la techno.

vie en com­mu­nauté

Avec la chute du Mur de Ber­lin et l’ef­fon­dre­ment de la RDA, une mul­ti­tude d’es­paces ont été lais­sés à l’aban­don dans la ville. De­puis la Ri­gaer Strasse, consi­déré comme l’épi­centre du squat de Ber­lin, en pas­sant par le Köpi de Köpe­ni­cker Strasse, l’oc­cu­pa­tion de ces lieux a fa­çonné une sub­cul­ture de centres so­ciaux. Ber­lin est ainsi de­ve­nue une ré­fé­rence de la vie en com­mu­nauté et de la sur­vie de ces zones qui, ailleurs en Eu­rope, n’au­rait pas été pos­sible.

Ac­ti­vis­me ci­toyen

Ber­lin est éga­le­ment une ville d’ac­ti­visme : tous les groupes so­ciaux et po­li­tiques se donnent ren­dez-vous, fai­sant en­tendre leurs re­ven­di­ca­tions à tra­vers des ac­tions, des dé­bats, des confé­rences etc. L’une d’entre elles est Zwangsräumun­gen ve­rhin­dern, qui lutte contre les ex­pul­sions et la gen­tri­fi­ca­tion de Ber­lin. Sur cette image, une ac­tion réa­li­sée dans le centre de Ber­lin consiste à pla­cer des croix pour chaque per­sonne dé­cé­dée et dont l’is­sue fa­tale est liée à une levée d’hy­po­thèque.

Al­ter­na­ti­ves eu­ro­péennes

Hilde et Lu­ci­le sont deux jeunes ber­li­noises pré­oc­cu­pées par le dé­ve­lop­pe­ment des ques­tions d’éga­lité sur la scène eu­ro­péenne. LGBT, éga­lité, mi­gra­tions, dé­mo­cra­tie ou res­sources na­tu­relles sont les thèmes prô­nés par Eu­ro­pean Al­ter­na­tives, une as­so­cia­tion tran­seu­ro­péenne dont font par­tie les jeunes femmes, et qui lutte pour une Eu­rope en ac­cord avec ces pro­blé­ma­tiques. Basée dans plu­sieurs villes eu­ro­péennes, le foyer de Ber­lin de­meure l’un des plus ac­tifs du Vieux Conti­nent.

Un aé­ro­port pour tous

L’aé­ro­port de Tem­pel­hof a cessé de fonc­tion­ner en 2008. En 2009, après plu­sieurs mois de fer­me­ture, les ha­bi­tants ont pris l’aé­ro­port d’as­saut après une grande ma­ni­fes­ta­tion lors de la­quelle ils ont ré­clamé cet es­pace pour les ci­toyens de Ber­lin. Fi­na­le­ment, la mu­ni­ci­pa­lité de Ber­lin a amé­nagé une de ses en­trées. Ainsi, des ac­ti­vi­tés pour pe­tits et grands ont pu avoir eu lieu à l’air libre. En 2012, le gou­ver­ne­ment local a lancé un plan ur­bain pour construire dans le parc. Mais une forte op­po­si­tion, menée à tra­vers le col­lec­tif Tem­pel­ho­fer Feld 100 %, sui­vie d’une pé­ti­tion pour de­man­der la tenue d’un ré­fé­ren­dum (150 000 si­gna­tures) et l’ob­ten­tion du mi­ni­mum de votes fa­vo­rables né­ces­saires à la sau­ve­garde du parc comme es­pace pu­blic (plus de 700 000 votes) ont fait voler en éclat les idées spé­cu­la­tives et donné la vic­toire au peuple.

jar­dins ur­bains

La culture des jar­dins ur­bains s’est pro­pa­gée à tra­vers toute la ville lors de la der­nière dé­cen­nie. Le parc de Tem­pel­hof abrite l’un des plus im­por­tants de Ber­lin. Grâce à lui, de nom­breux jeunes ont re­pris contact avec la na­ture en ré­col­tant leurs propres lé­gumes ou plantes.

Cul­tures éco­lo­giques dans un ter­rain aban­donné

Prin­zes­si­nengärten de­meure le plus cé­lèbre jar­din ur­bain de Ber­lin. Ter­rain vague pen­dant des dé­cen­nies, il est au­jour­d’hui par­semé de dif­fé­rentes plantes et de cultures éco­lo­giques. Les ha­bi­tants du quar­tier ont ainsi re­donné vie à ce lieu aban­donné.

Gra­fi­tis sur l'his­toire

Outre Tem­pel­hof, de nom­breux parcs ac­cueillent des jeunes, qui font le plus sou­vent acte de pré­sence. La culture de la vie dans les parcs est très an­crée et les très pri­sés rayons de so­leil en hiver com­pensent les gé­né­reuses tem­pé­ra­tures de l’été. Görlit­zer ParkTier­gar­ten, ou Mauer­park –  le plus tou­ris­tique mais dé­serté par les Ber­li­nois – sont quelques-uns d’entre eux. En flâ­nant dans ce parc un di­manche, vous pour­rez as­sis­ter à des concerts ou d’autres re­pré­sen­ta­tions ar­tis­tiques di­verses, croi­ser des jeunes réunis au­tour d’un bar­be­cue ou en­core dé­am­bu­ler à tra­vers un mar­ché où se vendent ali­ments et ob­jets de se­conde main. Vous pour­rez même ad­mi­rer des graf­fi­tis des­si­nés sur les ves­tiges du Mur de Ber­lin.  

La ca­pi­tale des jeunes

Ber­lin peut comp­ter sur trois quar­tiers « bran­chés », es­sen­tiel­le­ment peu­plés de jeunes. Neukölln, Frie­drich­shain et Kreuz­berg sont des pôles de culture, de clubs, de bars et autres salles de concert. Les vélos en­va­hissent des rues dé­bor­dant de vie. Pas be­soin de pré­texte pour ache­ter une bière et pas­ser sa soi­rée assis avec des in­con­nus. Sur cette image, les rues de Kreuz­berg un soir d’été.

CE RE­POR­TAGE A ÉTÉ RÉA­LISÉ DANS LE CADRE DU PRO­JET « EU­TO­PIA – TIME TO VOTE » à ber­lin. NOS PAR­TE­NAIRES POUR CE PRO­JET SONT LA FON­DA­TION HIP­PO­CRÈNE, LA COM­MIS­SION EU­RO­PÉENNE, LE MI­NIS­TÈRE FRAN­ÇAIS DES AF­FAIRES ÉTRAN­GÈRES ET LA FON­DA­TION EVENS. VOUS TROU­VE­REZ BIEN­TÔT TOUS LES AR­TICLES SUR Ber­lin EN UNE DE NOTRE MA­GA­ZINE.

Translated from Berlín en quince miradas