Before, Warm up: des festivals avant les festivals
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Vous voudriez un avant-goût du festival avant de vous décider ? Pour les curieux, les indécis ou ceux qui n’en ont jamais assez, des “mini-festivals” sont organisés en prémisses des événements-mères. C’est le cas pour Dour et Pete the Monkey bien que les génèses des projets soient différentes.
Sur une place du Jeu de Balles désertée, l’animation venait d’un seul bar, le Chaff. Une centaine de personnes y étaient agglutinés pour assister à la “Warm up Party” de Pete the Monkey à Bruxelles. « Quand je compare celle de l’année dernière à celle de cette année, il y a beaucoup plus de monde. Même le programmateur du Chaff a été surpris » se réjouit Gisèle Mazot, co-organisatrice du festival Pete the Monkey. Ce jeune festival normand - il fête ces cinq ans cette année – organise depuis deux ans des “Warm up parties", une sorte de mini-tournée qui passent par Paris et Londres en plus de Bruxelles. « L’idée, c’était de faire une soirée "à la cool" pas forcément payante, histoire de passer un bon moment et pour faire parler du festival ».
Dans le sens inverse, le festival belge de Dour - qu’on ne présente plus - s’exporte en France pour deux soirées cette année. L’une se tient le 18 juin à l’initiative du média Novorama, l’autre est organisée par le collectif heed. Un bonus pour l’événement montois, pour qui « la promotion se fait très bien sans plus » comme le souligne Damien Corbel, chargé de la communication digitale de Dour. A la base des « Before Dour Festival » de heed, une envie de rassembler les aficionados parisiens du festival. « On s'est rendu compte lors de soirées à Paris qu'il y avait une bonne petite communauté de gens qui connaissaient et aimaient Dour comme nous. Du coup, on a contacté le festival pour organiser ça et ils nous ont donné leur feu vert » explique Gaëtan Rochel de heed. L’organisation de Dour laisse une marge de manœuvre assez large à ces partenaires et aide à la promotion de leur événement.
Entre découverte et cohérence
Pour Gisèle Mazot, la volonté était de garder la même ligne que l’événement-mère mais aussi de faire honneur d’un côté à la ville d’accueil pour Pete the Monkey. « L’idée c’était de faire jouer un groupe qui joue sur le festival et une personne qui va faire un dj set mais qui va jouer en tant que groupe sur le festival et faire découvrir un groupe du coup qui ne sera pas sur le festival » explique-t-elle. En plus d’Italian Boyfriend et François and the Atlas Mountain en dj set, Capelo et Fortune Collective, deux formations bruxelloises, ont joué ce soir-là.
L’événement du collectif heed a, quant à lui, un lien plus éloigné avec Dour avec une programmation « en raccord avec les différents styles musicaux du festival ». Les deux événements ne partagent aucun artiste sauf Jim Jim qui sera présent à Dour au sein du groupe Salut C’est Cool. « Ils sont complètement autonomes sur tout ce qui est organisation et programmation. Nous, on valide après » ajoute Damien Corbel.
Pérennité
Véritable institution de la culture belge, le festival a déjà été couronné “meilleur festival européen” en 2010. L’année passée, il a brisé son record d’affluence avec 228.000 festivaliers. Gaëtan Rochel met l’accent sur l’expérience de partage entre amateurs de musique qu’est la “Before Dour Festival” dont c’est la deuxième édition. Bien que ces événements ne fassent pas partie de la stratégie de Dour, les organisateurs se montrent ouverts aux propositions.
Après deux éditions de “Warm up”, le bilan est positif pour Gisèle Mazot. « Je sais qu’il y a une petite dizaine des gens de Belgique qui vont venir. Je sais qu’il y en a qui se sont proposés pour être bénévoles » explique-t-elle. Pour l’avenir, les organisateurs de Pete the Monkey envisageraient de s’exporter dans d’autres villes ou d’autres pays. « L’idée n’est pas de créer un énorme festival. L’idée c’est de vraiment garder ce côté familial, ce côté hyper convivial. Les gens peuvent se recroiser pendant trois jours et créer un vrai relationnel avec les autres et surtout rencontrer des personnes de pays différents » précise Gisèle Mazot. En à peine quatre éditions, le festival normand a déjà bien grandi. De 350 visiteurs en 2012, il est passé à plus de 1000 festivaliers par jour l’an passé. La cinquième édition de Pete the Monkey se déroulera du 14 au 16 juillet, la même semaine que son collègue montois.
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