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Barack Obama : et « Hope » !

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Politique

Barack Obama restera président des Etats-Unis quatre années de plus. Selon les estimations, il a obtenu les voix d'au moins 303 grands électeurs sur 538, devançant largement son opposant Mitt Romney. Certains commentateurs espèrent qu'Obama pourra vraiment changer les Etats-Unis pendant son second mandat.

D'autres craignent que démocrates et républicains ne parviennent pas à s'entendre sur le désendettement du pays.

The Guardian - Royaume-Uni : Mieux qu'en 2008

Obama a été réélu malgré la situation économique précaire, se félicite le quotidien de centre-gauche The Guardian : « Il était clair dès le départ qu'il serait bien plus difficile de se faire réélire au bout de quatre années difficiles que de prendre la succession de l'ère de George Bush, marquée par l'incompétence économique et militaire. Mais c'est exactement ce qu'Obama vient de réussir à l'issue d'une campagne difficile et d'un duel serré. Sa victoire n'a pas été énorme, elle n'a pas été particulièrement belle non plus et n'a pas battu de record. Elle n'a certainement pas été aussi enthousiasmante que celle de 2008 et n'a tenu parfois qu'à un fil. Mais c'est une victoire présidentielle au moins aussi importante que celle d'il y a quatre ans. En période difficile, c'est même un tour de force. Si la première victoire d'Obama était le triomphe de 'l'audace de l'espoir', sa deuxième victoire est le triomphe de l'audace du bon sens des électeurs en période de crise. Le reste du monde s'en réjouira. »(Article publié le 07.11.2012)

Libération – France : là où Sarkozy, Brown ou Zapatero ont échoué

Obama est parvenu à se faire réélire malgré la crise, se réjouit le quotidien de centre-gauche Libération, qui espère de ce second mandat de grandes réformes : « Obama aura réussi là où Sarkozy, Zapatero et Brown ont échoué. Se faire réélire au milieu d'une crise économique majeure dont les États-Unis ne sont toujours pas sortis. … Les Américains auront néanmoins préféré le bilan même imparfait et les projets même incertains du président sortant à l'économie vaudou et hasardeuse de ses adversaires républicains. A juste titre. Il a évité l'effondrement de l'économie de son pays, il a réformé son système de santé et sauvé le secteur automobile. Tout en ménageant des rapports civilisés avec le reste du monde. A lui, libre de tout souci électoral, de démontrer qu'il peut encore changer et changer son pays. » (Article publié le 07.11.2012)

taz – Allemagne : 4 ans de plus mais 12 millions de sans-papiers

Pendant son deuxième mandat, Obama pourra se montrer plus offensif, espère le quotidien de gauche taz, et notamment « s'attaquer à la réforme de l'immigration, déjà promise en 2008, afin que les douze millions de sans-papiers présents dans le pays puissent vivre dans la légalité. Cette thématique convient parfaitement pour casser les rangs républicains : l'électorat hispanique augmentant constamment dans les États clés, les républicains ne peuvent plus se permettre de suivre leur cap rigoriste. Mais avant tout, un président qui ne cherche pas à être réélu pourrait miser sur le respect des principes, chercher le clash avec le Congrès et en sortir gagnant, et non perdant, comme lors de son premier mandat. … Les républicains diront qu'Obama, président d'une nation divisée, n'a pas l'assentiment pour mener une politique de centre-gauche - et ils auraient raison. Mais George W. Bush ne l'a jamais obtenu non plus pour faire une politique de droite. Il a montré comment impulser un virage à droite depuis la Maison Blanche. Le temps du changement est venu. » (Article publié le 07.11.2012)

Il Sole 24 Ore – Italie : Obama au sommet…de la falaise fiscale

Après sa réélection, Barack Obama doit immédiatement trouver un accord avec ses adversaires politiques pour désendetter le pays s'il veut éviter le risque de « fiscal cliff », une réduction automatique des dépenses de l'État à partir de 2013, met en garde le journal libéral-conservateur Il Sole 24 Ore : « L'épée de Damoclès du 'fiscal cliff' pèse au-dessus du budget américain. … Dès demain, le nouveau président devrait convoquer le Congrès pour trouver un compromis dans le sens de l'accord de l'été 2011. Le problème est trop urgent pour être pris en otage par la politique et les idéologies. Car une chose est sûre, les républicains ont de nouveau la majorité au Congrès. Les luttes idéologiques sur les impôts et les dépenses ont été une véritable perte de temps. Il faut arrêter de tergiverser. Il faut en finir avec la farce de la faillite des États-Unis en raison du non-respect du plafond de la dette. Le déficit américain, qui s'élève à dix pour cent du PIB, doit être réduit de 4.000 milliards de dollars. Cet assainissement ne pourra être réalisé qu'en pratiquant des coupes dans l'État-providence et en taxant davantage les hauts revenus. » (Article publié le 07.11.2012)

Hospodářské noviny - République tchèque : pourquoi se réjouir en Europe ?

La joie des Européens après la réélection de Barack Obama est difficilement compréhensible, estime l'édition en ligne du journal économique Hospodářské noviny : « Pour les partisans des relations transatlantiques traditionnelles, la réélection d'Obama est plutôt une mauvaise nouvelle. Dans sa politique étrangère, il a en effet relégué l'Europe sur une voie de garage, favorisant plutôt l'Asie. Les Européens pour leur part n'ont rien non plus de bien intéressant à proposer à Obama, hormis qu'ils partagent les mêmes valeurs que les États-Unis. Ils n'ont pas été capables de surmonter la crise économique, monétaire et d'intégration. La Maison Blanche se demande alors pourquoi le président devrait entretenir des relations privilégiées avec le Vieux Continent malade. Pendant son deuxième mandat, Obama devrait être encore plus sceptique et distant vis-à-vis de l'Europe. » (Article publié 07.11.2012)

To Vima Online – Grèce : le tampon Obama

L'Allemagne ne se réjouit pas particulièrement de la victoire d'Obama, argumente le journal en ligne To Vima, qui espère que le « nouveau » président réélu empêchera une colonisation de l'Europe par l'Allemagne : « Pour le gouvernement allemand, la réélection d'Obama est une épine dans le pied. Il juge que Romney, pourfendeur d'un libéralisme extrême, serait préférable et plus adapté pour l'Allemagne. Obama le dérange. Car il a tenté plusieurs reprises de 'freiner' la catastrophe grecque. Il ne croit pas que l'austérité pourra sauver les pays et les économies. Obama et Merkel, les États-Unis et 'l'Europe allemande', entrent désormais dans une nouvelle phase de leurs relations. Personne ne peut dire à quoi celle-ci ressemblera, notamment parce que Berlin s'entête de plus en plus sur l'austérité. Obama doit désormais décider si les États-Unis permettent que l'Europe devienne une 'colonie' allemande, comme l'Allemagne a tenté de le faire ces trois dernières années de crise." (Article publié le 07.11.2012)

Photos : Une (cc)Barack Obama/flickr; Vidéo : Discours (cc)TheNewYorkTimes/YouTube

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Translated from Four more years: Zweite Chance für Barack Obama