Athènes : immigration sans visages

Published on April 27, 2012

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En quelques années la Grèce est devenue, avec près de 300 migrants par jour, la porte d’entrée de la nouvelle migration vers de l’Union européenne. Dans ce pays en proie à des bouleversements sociaux majeurs, la « crise économique » occulte totalement le sort brutal réservé aux candidats à l’immigration. Une absence criante de prise en charge, qui s’explique par plusieurs facteurs économiques, sociaux et historiques : un gouvernement proche de la banqueroute ajouté à une économie qui repose essentiellement sur le tourisme et le secteur tertiaire (71% du PNB), et enfin, un souvenir douloureux de l’occupation ottomane. Si leur présence est tolérée sur le territoire grec, les perspectives sont peu réjouissantes. A Athènes, dont la principale ressource reste le tourisme, les migrants errent à proximité des sites historiques à la recherche de quelques revenus pour se nourrir. Leurs revenus quotidiens dépendent du temps et de l’humeur des visiteurs. Pour ne pas déranger ceux-ci, ils se font discrets, invisibles. A l’image de ces statues antiques, ils font partie du décor, mais ont perdu toute identité.