ASEM 9, de Bruxelles à Vientiane
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Par Aris Kokkinos A Bruxelles en 2010, son thème était cette année à Vientiane, son slogan est . Forum interrégional géant allant de l’Irlande à la Nouvelle Zélande en passant par la Russie, l’Inde et l’Empire du Milieu, l’ASEM regroupe 51 participants, dont deux organisations internationales ( et ASEAN).
«Improving the Quality of Life»«Friends for Peace, Partners for Prosperity»Commission européenne
L’ASEM, un «machin» de plus?
Des spécialistes nous éclairent sur la question. Pour Shada Islam (Friends of Europe), après seize ans d’existence le Dialogue Asie-Europe reste crucial. Son atout majeur, ce sont les contacts réguliers qu’il a générés. La dynamique des sommets est entretenue par des rencontres fréquentes à haut niveau, portant sur la politique, l’économie et l’éducation. La Fondation Asie-Europe en est un prolongement concret. Pour Fraser Cameron (EU-Asia Center), les préoccupations asiatiques sur la zone euro ne permettent pas d’être optimistes quant aux conclusions de l’ASEM 9, même si les relations bilatérales gardent leur importance. En 2011, les échanges bilatéraux entre l’UE et la Chine ont dépassé les 500 milliards €, soit un volume d'échanges quotidien de 1,37 milliard €. De nombreux dirigeants européens se sont donc déplacés pour concrétiser des accords commerciaux avec leurs partenaires.
«Que cent fleurs s'épanouissent», disait Mao Tsé-toung. Mais certaines fleurs ont des épines: l’Europe tance les pays asiatiques sur les principes démocratiques, l’Asie blâme les pays européens sur l’efficacité économique. L’économiste Zhu Min met en garde : «Quand la croissance dans la zone euro atteindra zéro, vous verrez la croissance des exportations de cette région atteindre zéro aussi.» Un danger à proscrire: les deux pôles ont besoin l’un de l’autre. Quelques chiffres: Entre 2000 et 2011, les exportations de l’UE vers ses partenaires de l’ASEM sont passées de 22 à 30%, les importations de 36 à 44%. Avec plus de 200 milliards € d’écart, notre balance des exportations vers l’Asie est largement déficitaire. C’est une tendance lourde qui va durer, amplifiée par un décalage entre un euro assisté et un yuan sous-évalué. Pour éviter d’aggraver cet intervalle, il faut une Europe plus unie. C’est une chose de défendre son PNB, c’en est une autre d’aller à Vientiane en ordre dispersé, les 27 défendant leurs propres intérêts.