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Art de rue à Athènes : visite guidée avec Dreyk the pirate (12 photos)
Published on August 9, 2010
Culture
Les murs d’Athènes vous observent et vous parlent. Au croisement d’une rue, vous tomberez forcément sur la figure d’un homme arborant un masque à gaz ou sur celle d’un pirate. Vous aurez plus de lecture subversive sur les structures d’un immeuble que dans le journal, et vous oublierez les ruines de l’Acropole pour vous imprégner de culture contemporaine. Comme Barcelone, Berlin ou Bucarest, l’art de rue d’Athènes accompagne ses habitants au gré de leurs rêves, leurs angoisses et leurs espoirs. Dreyk the pirate , artiste de rue depuis 1999, nous offre une visite guidée dans les rues de la capitale grecque.
« Tout a commencé en 2002-2003, quand un écrivain grec s’est mis à peindre des poissons et des os de poisson dans les rues d’Athènes. Son blaze est Hastiz . », explique l'artiste Dreyk the pirate , qui a accepté de revenir sur le phénomène de l'art de rue à Athènes pour cafebabel.com.
Photo : ©super toy /Flickr
« En 2004, c’est le Big Bang avec B. et Zoe Zillion qui dessinent leurs personnages blanc, noirs et jaunes. La presse et les passants étaient très excités avec ce nouveau genre de dessins. C’était une excellente période. Tout le monde était très actif et tous les jours on pouvait voir des choses nouvelles sur les murs. » Ici, dans le quartier d'Exarchia, l'artiste n'est autre que Vasmoulakis , dont les œuvres reconnaissable parmi mille autres.
Photo : ©Emmanuel Haddad
« Le graffiti est une pratique illégale, car tu peins sur un mur sans permission. Mais accepté ou pas, chaque fois que mes amis et moi peignons, si la police débarque ou qu’un résident crie, nous ne courons jamais. »
Photo : ©Dreyk the pirate /Flickr
« Nous restons où nous sommes et nous essayons d’expliquer ce que nous faisons. »
Photo : ©Dreyk the pirate /Flickr
Sidron . « Avec Jnor , Kapone et Nda , ils décorent les murs d’Athènes depuis longtemps et ont toujours été underground. Du coup, je ne les ai jamais rencontrés », explique Dreyk The Pirate à propos de l'artiste Sidron, dont les masques à gaz recouvrant les murs athéniens créent une ambiance de guérilla urbaine. Photo : ©Elina Makri
« Tout est dans leur message plutôt que dans leur compétence artistique. » Quel message ? « Le masque à gaz a été incorporé à l'iconographie populaire comme symbole de danger, de guerre et de pollution, analyse le blog art and breath . Dans l'art de rue, il est souvent utilisé pour protester contre cette condition . »
Photo : ©Emmanuel Haddad
Le blogueur du guide de survie à Athènes rappelle que le graffiti était un mode de résistance pendant l'occupation nazi et un moyen d'expression pendant la guerre civile et la dictature des colonels en Grèce (1967-1974). Pourtant, il ne peut s'empêcher de regretter la pollution visuelle entraînée par les tags, lesquels, par leur omniprésence et leur absence de qualité, font perdre aux graffitis dignes de ce nom leur valeur artistique. Ici, sur les murs de l'université d'Athènes.
Photo : ©Emmanuel Haddad
En 2010, les murs athéniens vous proposent un mélange d'humour, de dérision, de subversion...
Photo : ©Elina Makri
...Et de colère. Depuis la mort d'Alexis Grigoropoulos , abattu par un policier le 6 décembre 2008 dans le quartier d'Exarchia, les murs athéniens débordent d'imagerie d'une police omniprésente, armée et violente. L'art de rue colle à l'actualité et offre aux passants une entrée directe sur l'arrière-cour de la mémoire des jeunes Grecs.
Photo : ©Emmanuel Haddad
« Athènes est une des villes où il est le plus facile de peindre dans la rue. Les gens d’ici sont chaleureux – bon, ça n’empêche pas qu’ils appelleront les flics s’ils vous prennent en flagrant délit ! En tout cas, c’est un endroit incomparable croyez-moi. »
Photo : ©Dreyk the pirate /Flickr
« Je suis actif sur la scène graffiti depuis 1999 mais j’ai commencé à peindre des pirates, des calmars et des sirènes et des thèmes issus de l’imaginaire marin depuis 2004. »Exemple, ici à Bucarest, en 2007.
Photo : ©Dreyk the pirate /Flickr
« Pour gagner ma vie, je travaille de jour comme designer graphique pour un magazine ainsi que comme illustrateur en free lance. Mais les rues sont là dehors et m’attendent. Les galeries, c’est bien, mais rien ne vaut l’art de rue. » Et ce ne sont pas les touristes qui diront le contraire !
Photo : ©Dreyk the pirate /Flickr
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