Après l'Erasmus ? La vie continue. A l'étranger
Published on
Nous voilà à parler d’ Erasmus, frontières et périodes de la vie, cette fois-ci directement avec Fiorella, spécialiste ès anthropologie de l'Erasmus. Fiorella, bienvenue sur Eurogeneration. Si on te demandait de résumer en deux mots ton expérience Erasmus, lesquels choisirais-tu? Salut Adriano merci pour l’hospitalité.
Les clichés qui reviennent le plus souvent sont : l’alcool , le sexe, la fête, les amis, et le bon temps. Mais je crois qu’un an passé à l’étranger ne se résume pas seulement à ça. Il y a plein d’autres choses : la volonté de se mettre à l’épreuve, et le fait de se confronter aux autres, de partir de rien pour bâtir une nouvelle vie, plus mûre et consciente. Deux ans ont déjà passé depuis cette fameuse période à Alicante.
Es-tu guérie du syndrome Erasmus?
Je dirais plutôt que ça empire de plus en plus! Après la phase critique qui se manifeste au retour, le syndrome se "normalise" et t’accompagne constamment. Mais c’est une chose positive: c’est le déclencheur de mon envie de renouveler ces expériences, de partir (ou repartir) avec un truc en plus en comparaison avec les autres.
Qu’est ce que tu fais aujourd’hui dans la vie? Tu arrives à exprimer cette "babelianité" acquise en Espagne?
Dans l’attente de l’énième et définitif départ en Espagne (je l'espère), ou au nord de l'Italie en octobre, je m’occupe de graphique et de communication. Cette année j’ai eu la possibilité d’ améliorer mes connaissances du secteur grâce à un projet de la région Campagne (le G.B. Vico) qui m’a permis de travailler dans une gallérie d’art à Madrid durant 4 mois ! Autre magnifique expérience à l’étranger : j’ai connu des gens merveilleux et j’ai pu exprimer librement cette babelianité qui reste un peu étouffée dans mon pays (surtout dans le Sud et surtout à Cava, mais cette-ci est une autre affaire, que tu connais aussi bien que moi).
Es-tu toujours en contact avec tes amis Erasmus?
Oui, mais ça reste compliqué a cause de la distance ! Mais heureusement grâce au messenger, aux mails et autres nouvelles technologies on reste toujours en contact.
Tu es arrivée à communiquer avec eux en ce qui concerne les sujets que tu évoques dans "Anthropologie de l’Erasmus"?
J’ai même fait mieux : j’ai réussi à les emmener tous voir la soutenance de mon mémoire en Italie ! À Alicante tout le monde savait que j’étais en train d’écrire un mémoire sur l’Erasmus, ils l’ont lu (du début jusqu’à la fin, à mon plus grand étonnement) et ma satisfaction majeure, quand j’ai passé le diplôme, a été de voir que mes amis Erasmus et mes camarades d’Université étaient émus avec moi alors que je terminais ma présentation aux notes de la chanson "Tornano in mente" ("Ils reviennent à l'esprit") par Alex Britti: " On se souviendra des moments qu’on a vécus avec intensité, et tous les gens qu’on a connu reviendrons, ça ne te paraîtra pas grande chose mais ça veut dire qu'il y a encore quelque chose".
J’espère avoir réussi à faire comprendre à tous les Erasmus ces mots là "il y a encore quelque chose", après deux ans et – je le souhaite – après beaucoup de temps encore.
Traduit par Alessandro Mancosu - bienvenue, Alessandro !