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Apprendre à être heureux avec l’étalon (du bonheur) italien

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amare.ca

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Société

Né dans la patrie de la « dolce vita », Frank Ra a posé ses valises à Vancouver et publié un livre sur le bonheur après avoir voyagé à travers l’Europe. S’inspirant de ses expériences, il parle de ses idées sur le scepticisme spirituel, de la vie d’étudiant Erasmus et d’expatrié, et du fait qu’« aucun endroit ne sera parfait tant que l’on n’en accepte pas toutes les caractéristiques. »

Je ne vends pas de pilules anti-déprime. Je pousse les gens à voir la vie du bon côté pour le bien de tous. Je suis coach et conseiller depuis les années 90. J’ai travaillé en tant qu’employé et consultant, principalement dans le monde des médias. J’ai suivi une formation de deux ans à Vancouver pour obtenir mon accréditation de coach certifié. Mais ce n’est pas tout, j’ai également suivi des cours de physiologie à l’université d’Arizona et j’ai un diplôme d’étude en bouddhisme.

Moins de blabla, plus d’action

Voyager m’a appris qu’aucun endroit ne sera parfait tant que l’on n’en accepte pas toutes ses caractéristiques. Du moment qu’un lieu nous permet de tester nos valeurs, chaque défi peut devenir une opportunité. J’ai vécu et travaillé dans différents pays. Ces expériences me sont utiles en tant que coach de développement personnel. L’Italie, mon pays natal, m’a appris l’importance des valeurs et de la famille. Ces enseignements restent avec vous, alors que les gens et le reste vont et viennent dans votre vie. J’avais la vingtaine quand je suis parti vivre un an dans la Silicon Valley aux États-Unis, après avoir passé deux ans à Londres. C’était mon rêve. Tout semblait possible. Les gens étaient en quête d’opportunités, travaillaient ensemble à grossir le gâteau pour qu’ils aient de plus grosses parts. J’ai appris l’importance d’agir et de ne pas se contenter de philosopher sur la vie. J’ai appris qu’il fallait aller vers les autres et écouter les remarques pour ensuite agir en conséquence. L’Estonie, le pays le plus avancé sur le plan technologique où j’ai vécu, m’a enseigné une nouvelle leçon : moins de blabla, plus d’action. Je me suis tourné vers le Dharma et la méditation. J’y ai rencontré ma femme. La résilience des Estoniens m’a inspirée. Ce sont des gens discrets qui se vantent rarement de leurs exploits. Mais ils ont réussi à rester eux-mêmes en silence, malgré toutes les oppressions qu’ils ont subies au cours des siècles.

« Les Estoniens sont des gens discrets qui se vantent rarement de leurs exploits. »

En 2009, j’ai ouvert un blog, AmAreWay.org, devenu par la suite un e-book gratuit. Je l’ai publié moi-même, et maintenant il va être distribué sur Internet et en librairie. Je n’ai pas de sponsor, ce sont les lecteurs et mes clients qui me soutiennent financièrement. Il faut être proactif et actif pour ce genre de publicité. Il m’arrive de soumettre des articles à des journaux pour qu’on pense à moi, et parfois on me propose des interviews. J’ai remarqué que les médias asiatiques sont généralement plus proactifs dans la demande d’interview.

Beaucoup de chercheurs dans le domaine du bien-être sont des hommes, alors que les praticiens sont majoritairement des femmes. La plupart des hommes qui font appel à ce genre de service se tournent vers le coaching lié au travail. Les femmes, elles, ont une vision plus large de la vie qui ne se limite pas à leur carrière. En tant qu’homme, j’ai tendance à me fonder sur les faits. Je propose des séminaires en ligne en plus de mon travail de coach en entreprise et de conseiller personnel pour des particuliers.

Pour un dialogue interreligieux

L’industrie de l’épanouissement personnel est très critiquée. C’est souvent justifié. Il y a pas mal de conseils nocifs : penser d’abord à soi, la recherche du bonheur. C’est voué à l’échec. D’ici dix ans, je vois une société plus ouverte, qui ne stigmatise pas ceux qui demandent de l’aide, qui comprend les avantages de la méditation et d’une bonne conscience du bien-être. Il pourrait même y avoir des taxes sur la nourriture malsaine car les gens ne voudront pas payer les frais de la nourriture industrielle pour la collectivité, alors que des entreprises privées empochent des profits colossaux sur le dos de leurs clients.

...han, fils du vent et du soleil ?Sur le plan spirituel, les classes dirigeantes comprendront l’importance d’un dialogue interreligieux. Dans le passé, la théologie s’est transformée en théocratie. C’est la raison pour laquelle, aujourd’hui, beaucoup de personnes se méfient de tout ce qui se rapporte au spirituel. En fait, la spiritualité fait partie de nous. Nous devons prendre conscience du fait que les différences entre les religions reflètent la façon dont chaque peuple a interprété l’univers compte tenu de leur environnement. Ces différences ne doivent pas être une source de discrimination. Toutes les religions reconnaissent l’importance du développement personnel et de l’introspection, de l’empathie et de l’interdépendance. Malheureusement, la politique a appauvri le message.

« Soyez résilient »

« Nous devons prendre conscience du fait que les différences entre les religions reflètent la façon dont chaque peuple a interprété l’univers compte tenu de leur environnement.»

Les anciens étudiants Erasmus, les expatriés en mal du pays et les Européens qui rencontrent des difficultés devraient prendre les choses en main. Même si vous n’êtes pas la source du problème, c’est vous qui en souffrez. Développez votre ouverture d’esprit, prenez conscience du fait que vous êtes le seul à pouvoir retourner la situation à votre avantage. Agissez en fonction de votre analyse et de vos intentions, mais tenez compte des réactions que vous obtenez. Soyez résilient. Certains changements arrivent facilement. D’autres non. Respectez les autres. Eux aussi se posent des questions sur leur vie et leur avenir. Continuez de manger correctement et de faire de l’exercice, ainsi, sauf en cas de maladie grave, vous aurez rarement besoin de médicaments. Cette philosophie est intemporelle. Il convient à chacun de se l’approprier ou non.

Photo : Une (cc) 7meteor/ Flickr; Texte courtoisie de© Frank Ra

Story by

Translated from How an Italian boy became a ‘happiness coach’