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A la Une en Europe : non à la violence contre les femmes

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Société

Cachées, domestiques, honteuses… les violences dont sont victimes les femmes touchent pourtant l’ensemble de la société. A l'occasion de la Journée internationale consacrée à cette cause, le 25 novembre 2009, les médias européens réfléchissent aux origines de ces agressions.

Le Monde - France

Dans la lutte contre la violence faite aux femmes, la France a lancé une nouvelle campagne. Le quotidien Le Monde salue cette initiative : « Le gouvernement a décidé de donner une nouvelle impulsion à un (…) combat pour la sécurité des femmes débuté en 1972 (…). [Le premier ministre] François Fillon a fait de la lutte contre ces violences la 'grande cause nationale' de 2010, ce qui permettra aux associations de diffuser gratuitement, et donc largement, leurs messages. Louable décision, accompagnée de nouvelles mesures gouvernementales (...). En 2004, à l'initiative du gouvernement socialiste de José Luis Zapatero, une 'loi organique contre la violence de genre' a pris en compte tous les aspects de ces violences. En dehors de l'arsenal répressif, l'important est de développer la prévention en amont au même titre que l'éducation et la solidarité. Pour sortir, enfin, de l'indignité. »

(25.11.2009)

Público - Espagne

Les racines de la violence contre les femmes sont profondément ancrées dans la culture, écrit la spécialiste d’irénologie (la science de la paix) Carmen Magallón, dans le quotidien de gauche Público. Elle en explique les causes à l'aide de la théorie du sociologue Johan Galtung : « Le modèle de Galtung permet de comprendre plus facilement les mouvements causaux qui interviennent entre les trois formes de violence. Ces mouvements s'effectuent dans toutes les directions, mais surtout de la violence culturelle à la violence directe en passant par la violence structurelle. La dévalorisation symbolique de la femme (violence culturelle) a mené au cours de l'histoire à un statut de subordination et d'exclusion (violence structurelle), et celle-ci, soutenue par le manque de pouvoir, favorise le processus d'évolution vers un objet d'abus corporel (violence directe). La lenteur du progrès [dans la lutte contre la violence faite aux femmes] s'explique par la profondeur à laquelle est ancrée la principale racine culturelle symbolique de cette violence. »

(26.11.2009)

Večer - Slovénie

A l'occasion de la journée internationale contre les violences faites aux femmes, le quotidien Večer incite les juges slovènes à s'en tenir aux lois : « Il est encourageant de constater que les femmes sont de moins en moins nombreuses à avoir peur de signaler des actes de violence et à avoir honte de le faire. (…) Toutefois, il est d'autant plus difficile de comprendre pourquoi ceux qui doivent intervenir contre la violence sont précisément ceux qui détournent le regard. Sur le banc des accusés, on trouve des travailleurs sociaux et des juges qui sont très souvent moins efficaces que la police dans le travail qui consiste à empêcher la violence au sein des familles. Il ne suffit pas que la Slovénie ait été, il y a un an et demi, l'un des premiers pays en Europe à adopter une loi sur la répression de la violence dans les familles, ce que nous évoquons volontiers. Il est grand temps d'appliquer aussi la loi. Il serait positif que d'autres ministres suivent l'exemple de notre ministre de l'Intérieur, Katarina Kresal, et qu'ils disent à différentes occasions à leurs collaborateurs qu'on ne tolère aucune violence chez nous. Qu'ils leurs disent aussi de quelle manière on peut aider les victimes et comment traiter les criminels. »

(26.11.2009)

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Translated from Jetzt ist Schluss! Internationaler Tag gegen Gewalt an Frauen