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A la recherche du Rom perdu….

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Bruxelles

Par Christophe Cung Alors que la communauté Rom tend à devenir le paria d'une Europe sédentaire, le Conseil Europeen prendra-t-il le temps de se pencher enfin sur ce dossier? Dans l’enceinte du bâtiment Justus Luipsus, tous les yeux sont fixés sur les dernières nouvelles concernant la situation en Grèce et la nomimation de Mario Draghi.

Tandis que, lors du discours d’inauguration de Jerzy Buzek, la question migratoire des “réfugies autorisés” a sans surprise été peu traitée, personne ne semble vraiment gêné par le fait que le président du Parlement Europeen n’ait mentionné le dossier Rom comme une priorité pour ces deux journées.

Pourtant, il a été question d’une intention de fermeture des frontières dans certaines conditions. Dans quelques Etats Membres, celle-ci pourrait-elle réellement être mise en place? Si cette décision est effective, au gran dam de Jose Manuel Barroso, le président de la Commission, qui s’y est opposé, quelles conséquences cette mesure aurait-elle sur les “gens du voyage”? Consulter la nouvelle flambante page web du Centre des Ressources, dont les prospectus sont répartis sur des tables du hall où les journalistes travaillent, pourrait sembler être un signe plein d’espoir. Intitulé la Liberté de mouvement et immigration, son contenu ne fait cependant aucune référence à la communauté Rom.

Ironie du sort, coincidant avec le Sommet, un communiqué d’Amnistie International vient de révéler que les Roms continuent d’être victimes d’expulsions forcées de la part des autorités roumaines. Depuis Bucarest, la législation en accord avec les lois internationales en la matière ne les concernent pas. La communauté Tzigane, la plus vulnérable et marginalisée d’une Europe sédentaire, est celle qui subit le plus d’interdictions et de contraintes. Comment alors marquer un regain d’intérêt pour la situation de dix millions de Roms sur le continent? La question du sort des Roms n’a jamais été traitée en priorité. L’adhésion de nouveaux Etats (les Roms représentent le double des habitants de la Croatie) va-t-elle enfin servir de prise de conscience pour adopter une nouvelle législation les concernant? Il semble risqué de remettre aux calendes grecques un dossier si épineux pour l’UE.