A Athènes, pour danser, rendez-vous à Gazi
Published on
Gazi est le quartier le plus « in » d’Athènes. Ici, on parle d’un nouveau phénomène et tous les citoyens ont ressenti le changement qui s'est opéré au fil des ans dans cette cité. Des prostitués aux défilés de mode haute-couture.
A Athènes, chaque quartier change, trouve son identité, son arôme. Son originalité. Dans le centre, des quartiers très différents sont posés les uns à côté des autres, du très chic Kolonaki à Exarchia, le cœur contestataire et anarchiste de la capitale grecque. Plus au Sud, Monastiraki et Plaka abritent les vestiges de la Grèce antique qui cernent l'Acropole. C'est en 2007 que la prolongation du métro a sorti de l'obscurité de nouveaux espaces qui deviennent de plus en plus à la mode : prenez Keramikos par exemple. L'ancien quartier des potiers d'Athènes, situé au Nord-ouest de l'Acropole, signifie en grec ancien « terre cuite ». C'est Hérodote qui le dit. Avec ses cimetières et les anciennes fortifications, il a un charme presque mystique.
Mais le plus étonnant est le quartier de Gazi : recoin oublié depuis la Grèce antique, il est devenu le complexe de distribution du gaz d'où il tire son nom au début du 20e siècle (et jusqu'en 1984), pour abriter ensuite les immigrants, les clandestins et les bordels mal famés dans les années 60... et finir « bobo » à souhait dans les années 2000 (2004 – l'année des Jeux olympiques à Athènes a jeté une lumière branché sur Gazi).
Le quartier a vu pousser de multiples cafés, des bars, des boites de nuit et des restaurants de tous genres. C'est dans cet endroit qu'Athènes a accueilli les premiers bars fréquentés par des gays, ainsi que des nouveaux théâtres, la première cinémathèque de la ville... ainsi qu’un centre culturel, le Technopolis, la fameuse « usine à gaz » retapée et transformée en lieu d’exposition. Dans ces lofts rénovés, le nouveau et l'ancien cohabitent et tiennent même de décors aux semaines de la mode.
Crédits photos : Rosa in Greece/flickr, greekadman/flickr, Panoramas/flickr