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Zapatero 2.0 (1)

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Barcelone

José Luís Rodríguez Zapatero commence sa deuxième législature à la tète du gouvernement espagnol après avoir parvenu à être investi président du gouvernement en moyennant une fragile mais paradoxalement solide majorité simple au Congrès des députés.

Et c’est vrai que malgré ne pas avoir la confiance de la plupart des députés espagnols, plusieurs éléments donnent une marge de manœuvre à ZP (le surnom par lequel l’on le connaît en Espagne).

En premier lieu, le Parti Populaire espagnol est en train de faire des réformes internes. La perspective d’être 4 ans de plus dans l’opposition, a ouvert la boîte de Pandore au parti conservateur espagnol et son chef, Mariano Rajoy, commence à être contesté par quelques-uns des intégrants de son propre parti. La première pierre kaïnite l’a jetée récemment la Présidente de la Communauté Autonome de Madrid, Esperanza Aguirre.

En deuxième lieu, dans la gestion du jour en jour le gouvernement socialiste peut compter sur le soutien alternatif d’un large éventail de forces politiques minoritaires. Bien que les moyens de communication parlent de deux associés prioritaires qui procèdent des régions : le Parti nationaliste basque et Convergence et Union, le PSOE peut atteindre des accords ponctuels relatifs à des thèmes sociaux avec les forces minoritaires de gauche comme il l’avait déjà fait à la fin de la première législature. Même, dans certaines thématiques comme le terrorisme ou le financement des communautés autonomes le Parti Populaire espagnol se montre maintenant disposé au débat.

Ce qui est sûr c'est que quelles qu’en soient les combinaisons choisies par le PSOE, les 4 prochains ans vont être un authentique défi pour Zapatero. Avec l’économie en plein ralentissement (le FMI prévoit une croissance espagnole au dessous de 2% du PIB), avec l’inflation hors de prix (4%), avec le secteur de la construction (l’un des piliers de la croissance des derniers ans) en chute libre, avec le fantôme de la destruction du travail au coin de la rue (la patronale espagnole prévoit la destruction de 600.000 postes de travail l’an 2008), avec le processus de paix au Pays Basque enterré sous la terre, avec l’épée de Damoclès de la Cour Constitutionnelle de l’Espagne sur le polémique Statut d’Autonomie de Catalogne, etc.… tout indique que Zapatero aura beaucoup de travail à faire. Y réussira-t-il ?

Traduction de Mireia Bel

Crédits de la photo: © Guillaume Paumier / Wikimedia Commons

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