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Vuedu, quand la femme est creative

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Palerme

A l'occasion du soixante-dizième anniverssaire du suffrage universelle, cafébabel propose une série d'interview  dans laquelle les habitantes de Palerme se racontent à travers leur engagement social, culturel et le rapport instauré avec les divers environnement citadin. Cette semaine nous avons parlé avec Daniela Vinciguerra, architecte devenue styliste et fondatrice de la marque Vuedu.

Nous nous trouvons dans le coeur du centre historique de Palerme, à deux pas du Grand  thêatre Victor-Emmanuel. Nous sommes acceuillis par Daniela Vinciguerra dans ce qui paraît être un magasin design. Au milieu de l'apparent désordre de tissus posés sur des longues tables de travail, aux ciseaux de tailleur, aux métres d'architectes, panel de couleurs et patrons suspendus à des cintres, il est évident qu'il ne s'agit pas d'un simple magasin. Sur un mur apparaît la description de Vuedu Factory: un lieu de rencontre entre art et technique où l'on peut entrer "pour discutter en buvant une tasse de thé". Vuedu, nous raconte Daniela Vinciguerra, "c'est une entreprise de couture qui conjugue l'interêt pur le secteur privé avec celui des entreprises". Observons divers modèles qui par leurs géométries et histoires attirent notre attention. L'un d'entre eux est la blouse "oeuf" (must de Vuedu): ce modèle de vêtement né en 1900, a été imaginé pour des femmes travailleuses. La ligne de couture Vuedu dédoine l'image de la femme du synonyme utopique de la beauté qui doit entrer dans certaines limites et caractères. Ce dont Vuedu cherche à s'éloigner c'est de la femme à laquelle rien n'est pardonné, qui doit se réveiller le matin plusieurs heures à l'avance pour pouvoir être présentable en public, comme s'il fallait qu'elle soit sur un pied d'estale. Daniela Vinciguerra nous invite à nous assoir à sa table de travail pour d'agréables bavardarges.        

cafébabel: Racontez nous Vuedu et sa naissance.

Daniela Vinciguerra: La rencontre avec la mode fut le fruit du hazard. La marque Vuedu est née en 2007, quand travaillant avec des tissus d'ameublenent, mes clientes me demandaient de réaliser des vêtements avec ces tissus. Je me suis rendue compte qu'en un an j'avais vendu 5 bibliothéques et 500 jupes. De ce constat est né Vuedu. Le mot Vuedu en plus d'être un accronyme de mon nom, c'est aussi un mot français. Quand je reflechisssais au nom je ne connaissais pas le Français. En effet au début cela devait s'appeler Vu3du, mais en exemptant ce trois cela devenait un vrai mot: vu e du,, vu et dû.

cafébabel: A peine entré nous avons vu de suite " Le manifeste de la femme Vuedu " où avec anti-conformisme et décision, tu décris un genre de personne . Ce qui m'a frappé c'est la seule présence de femmes, de femmes indépendantes, vêtements pour femme, comme si la femme était le seul être qui devait apparaître. Dans le manifeste tu affirmes que la femme n'est pa féminine. Donc que veut dire être une femme et que veux démontrer la femme?

Daniela Vinciguerra: Le fait que je sois entourée de femme n'est pas un choix mais un hazard. Les femmes qui portent du Vuedo ne sont pas parfaites, mais sont de grandes travailleuses, souvent trés affirmée. Elles sont créatives et c'est pour elles que nos vêtements sont créés. Quand je suis à la recherche d'inspiration je regarde autour de moi, je cherche quel genre de femme sont mes clientes, je me regarde également. Quel genre de femme suis-je? Je fais un peu tout, de vendeuse à styliste, de manager à magasinier.. Trés souvent  je ressemble plus à un camioneur qu'à une styliste. Les vêtements définissent une femme, ils doivent s'approprier une vrai personnalité et dans le même temps dire quelques choses sur celles qui les portent.

cafébabel: Tes modèles deviennent synomyme de femmes qui existent déjà et sur lesquelles on appose la dénomination (femme Vuedu), où plutôt sont-ils un exemple de femme idéale vers laquelle tendre? 

Daniela Vinciguerra: Seule un genre particulier de femme a le courage de me choisir. Pour porter mes vêtements il faut du courage, non pas car ils sont "bizzare" mais parce-que ils ne sont pas anonyme. Il y en a qui me dise:" tu es courageuse de garder les cheveux blanc" comme s'il reconnaissait un courage different de celui que moi je considère. Mes vêtements ne sont pas "de chèvres": la masse se dirige vers autre chose et mes modèles ne sont pas à la mode. Même si je me mettais au goût du jour et suivais la mode, je suis autonome et c'est la valeur sûre pour qui choisit mes modèles: ne pas être homologué.   

cafébabel: Tu a été formée en Sicile, région qui, plus que les autres, entretient une tradition liée à l'artisanat. Tu es architecte, une femme technicienne. De quel manière l'artisanat de la Sicile et les références technique que tu as acquis te guident dans la création couturière.

Daniela Vinciguerra: Ma production est toujours confiée à des mains locales expertes en couture et les matières premières sont toujours Italienne: ce sont des produits pour l'exportation. Le travail que nous effectuons est à mi-chemin entre la couture et l'industrie. Elle se situe dans une niche particulière. Il nous semble être isolé du monde, mais d'une certaine manière nous réussissons à sortir des schémas habituels. De mes vêtements resort l'architecture, l'art, les couleurs, j'aime dire: " vêtements déssinés au compas". Chacun de nous regarde le monde avec les yeux de ce qu'il fait.    

cafébabel: Avec quel force s'est développée ta marque?

Daniela Vinciguerra: J'ai pu participer à des foires grâce à des contributions régionales. Puis, grâce à un projet de l'ICE qui visait à rendre internationale les produits Italien, j'ai participé à des foires plus importantes à Paris et Milan. J'en suis extrémement reconnaisante. L'année dernière, mais aussi cette année, nous avons été selectionnés parmi les entreprises en essort qui ont eu du succés. Petit pas trés fatiguant. Depuis peu nous sommes en collaboration avec un canal universitaire européen, à travers une entité comme l'incubateur d'entreprise Arca, qui vise l'échange culturel, d'idéal même au niveau de la couture. Au début il nous a fallu du courage et probablement ces avancés nous  les aurions faites plus tard dans le temps. Il faut de la chance quant on commence.  

cafébabel: A travers ce parcours dans la découverte du monde féminin, de ses victoires et ses défaites, quels ont été tes points de référence? Que vises-tu?   

Daniela Vinciguerra: Je me compare cherchant à savoir ce qu'on fait les autres pour se developper. Je regarde autour de moi pour faire un nouveau pas. Quand tu atteins une étape, tout s'arrête et tu te demandes quoi faire pour aller au-delà des limites. Inspirant est le noir absolu et les formes pures de Yamamoto ou la poésie traditionelle de Marras. Je recherche continuellement ma personnalité d'architecte et depuis peu je suis trés attirée par le monde orientale aussi géométriquement pur. En ce moment je suis en crise: je n'ai pas de réponse claire. C'est un moment de changement. Je dois rebondir et je ne sais pas comment faire. On invente rien seule. Si tu ne connais personne tu ne vas nul part, tu restes au point deux. Alors que si tu connais tu arrives au point cent, immédiatement.     

Translated from Vuedu, quando la donna è creatività