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Tous les yeux sur Athènes

Published on

Bruxelles

Par Eva Donelli.

Traduit par Charline Cauchie

Au premier jour du sommet de Juin, le Conseil européen a reconnu les progrès réalisés par la Grèce en matière d'assainissement budgétaire et a appelé le Parlement grec à adopter d'urgence les lois-clés sur la stratégie fiscale et la privatisation incluses dans le paquet de réformes, et ce afin qu'une décision sur la deuxième tranche d'aide puisse être finalisée.

La décision des 27 chefs d'Etat de dégager € 12 milliards d'aide d'urgence à la Grèce (la cinquième tranche des 110 milliards € de prêts de l'UE et du FMI convenu en mai 2010), a été reportée au 3 Juillet afin de donner plus de temps au Parlement grec pour décider des mesures d'austérité en question. En pré-sommet des pourparlers sur la crise, l'Union européenne et les dirigeants de la Banque centrale ont convenu qu’une réunion extraordinaire des ministres des Finances de la zone euro aurait lieu ce jour-là.

L'ambitieux paquet sur 5 ans, proposé par le gouvernement du Premier ministre Papandréou et entériné par l'UE et le FMI, sera voté par le parlement grec le 28 Juin. Il inclut de nouvelles réductions des dépenses publiques, une augmentation des impôts et des mesures de privatisation. Son approbation est requise avant que l'UE n’enclenche autre plan de sauvetage pour stimuler l'économie du pays.

Cependant, les Grecs sont en colère. Ils manifestent en masse contre des conditions de renflouement qu’ils considèrent trop strictes, accusant l'UE de les sacrifier pour le bien de l'euro. Syndicats grecs, tant du secteur public que privé, ont appelé à une grève générale de 48 heures et à boycotter les coupes le jour du vote.

"La Grèce est fermement engagée à poursuivre un programme très difficile mais important. Un programme de changements majeurs, des changements radicaux pour rendre notre économie viable", a expliqué M. Papandréou à ses homologues européens à Bruxelles. "Nous attendons en retour que l'Union européenne crée un cadre efficace pour gérer cette crise et pour faire face aux problèmes systémiques auxquels nous avons pu assister au cours des derniers mois dans la zone euro. "