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THÉ avec Maïa ViadAl: Barcelone est devenu la graine de mon inspiration musical

Published on

Story by

Lisa Braamt

Translation by:

Elise Bmt

Née et élevée aux États-Unis par un père français et une mère Japo-Allemande, la chanteuse et musicienne Maïa Vidal est désormais installée à Barcelone. Cette artiste à multiples facettes vit dans un appartement feutré de Sants, un quartier résidentiel de la capitale Catalane. C’est autour d’une tasse de thé qu’elle parle de sa musique et de sa vie de part et d’autre de l’Atlantique.

« Je suis d’un peu partout ». Maïa Vidal, née en Californie, a grandi dans une petite ville de l’état de New-York, son père est quant à lui originaire de France tandis que sa mère est à moitié Japonaise et d’origine Allemande. Ces horizons différentes s’invitent dans son travail et sa musique qui se révèle comme une exploration intéressantes de ces diverses influences culturelles. Ayant débuté dans le style punk, sa musique se rapproche aujourd’hui davantage de la musique du monde teintée de folk avec quelques nuances éléctro. Maïa annonce : « Mon premier album est dans le style pop-folk avec des saveurs françaises et européennes. »

L’artiste a découvert la musique quand elle était assez jeune en regardant la télévision. Elle commence à jouer du violon à l’âge de 7 ans. On lui apprend alors à en jouer grâce à la méthode Suzuki  laquelle préconise l’apprentissage de la musique par le biais de l’écoute. Cette approche lui permet par la suite d’apprendre à jouer d’autres instruments. Étant autodidacte, elle maîtrise divers types d’instruments tel que l’accordéon, le piano, le synthétiseur et la clarinette : « J’apprends à jouer différents instruments pour des occasions bien spéciales. » 

C’est à l’âge de 15 qu’elle expérimente ces premiers instants musicaux en tant que chanteuse, elle débute alors avec un groupe punk appelé ‘Kiev’. Ce groupe, composé de trois jeunes filles, reprend ironiquement de gentilles chansons  punks. « Notre groupe a vu le jour au début du nouveau millénaire quand les femmes n’étaient pas encore reconnues dans l’univers musical, du moins était-ce le cas là où j’ai grandi. Je ne connaissais que Britney Spears ou quelque chose d’un genre plus agressif, mais rien entre les deux. » À cette époque, le groupe faisait même des tournées avec des groupes comme Bad Religion, Anti-Flag et Gogol Bordello.

DE L’ART À LA MUSIQUE

Après quelques années passées dans ce groupe, elle prit un congé musical de trois ans durant lesquels elle étudia l’art à Montréal. « Cela m’aida à apprendre pourquoi et comment m’exprimer, j’ai appris à penser mon art. » À travers cette expérience, Maïa retrouva la route qui la mena de nouveau à la musique et à Barcelone, où elle recommença à nouveau  à écrire ses propres chansons. « Barcelone s’est révélé comme ce lieu où chacun peut développer son truc, explique-t-elle. C’est devenu la graine de mon inspiration musicale. Elle m’a poussée à faire de la musique, comme si elle m’avait choisie. »

Quand on lui demande où est sa maison, elle répond ironiquement : « lorsque je suis à Barcelone j’ai le mal de New-York, et quand je suis à New York j’ai le mal de Barcelone. »

Maïa travaille avec sa mère et elle préfère, de manière général, travailler avec des gens qui lui sont proches. Son partenaire en musique est Giuliani Cobelli, ou Gius, qui est aussi son petit-ami depuis trois ans. Ensemble, ils ont enregistrés l’album ‘God is my bike’ (Dieu est mon vélo)  et ‘Spaces’ (Espaces).

‘On se prend toujours un peu la tête. Je suis la partie musique, et lui la partie son. Au final nos idées se complètent et permettent à notre musique d’être complète. »

La production de son clip ‘Follow me’ produit par Joana Colomar est un autre exemple du travail collaboratif de l’artiste. Joana est aussi installée à Barcelone. Les deux femmes se sont rencontrées lors d’un cours sur les techniques de tournage et ont fini par faire ce clip ensemble. ‘Follow me’ est une chanson qui concerne la séduction, la vidéo porte sur les aspects trompeurs de la séduction dans un style plutôt bizarre.  La vidéo, qui fait allusion au conte Le Loup et les sept Chevreaux, a obtenu un succès énorme. Elle a été nominée, lors des Music Awards au Royaume-Uni, comme étant tirée du meilleur album européen de l’année dans la catégorie meilleure vidéo Pop après cele de Lana Del Rey, Rihanna et Justice. Suite à cela, Joana et Maïa ont  continué à travailler ensemble notamment sur la dernière chanson de Maïa – voire la vidéo ‘The Big Shift’.

CE QU’ELLE PRÉFÈRE

Cafébabel : Quelle était ta chanson préférée quand tu avais 16 ans ?

Maïa : Celibrity Skin par Hole, le groupe de Courtney Love.

Cafébabel : Ta boisson et ton plat préféré ?

Maïa : Le Houmous et le vin rouge.

Cafébabel : Ton odeur préférée ?

Maïa : Celle de la lessive.

Cafébabel : Tes plus grandes obsessions ?

Maïa : M’exprimer. Mon nouveau truc préféré c’est de faire des GIFs.

Cafébabel : Tes chansons préférées hormis les tiennes ?

Maïa : ‘Everything is beautiful’. C’est celle qui me décrit la mieux et elle me rend complètement heureuse quand je l’écoute.

Cafébabel : Ta philosophie dans la vie ?

Maïa : Vit chaque jour comme si c’était le dernier. Ma citation préférée est l’une de l’auteur américain Kurt Vonnegut Jr. : ‘Tout était beau et rien ne nous heurtait ».

Vous pourrez trouver les dates de concerts de l'artiste sur  www.crammed.be

Story by

Translated from Tea with Maïa Vidal: Barcelona became the seed of my musical inspiration