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Séville au cube: Jacinto fait des affaires avec les poubelles !

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Story by

Chiara Dazi

Translation by:

jonathan B.

SociétéPolitique

 Tout commence par une matinée comme les autres au bar, quand le chômage le contraignait à l'oisiveté. Les habitants du centre historique de Séville se lamentaient parce que la loi régionale sur le patrimoine historique de la ville imposait des nouveaux contenants pour les déchets, à mettre dehors la nuit et à rentrer dans la cour au matin. Qui allait donc s'occuper de les déplacer après le coucher et le lever du soleil ? Jacinto s'est proposé, il s'est ainsi improvisé entrepreneur et aujourd'hui son business est envié. Le voici à l'œuvre, suivi dans les rues sinueuses et vivantes de Séville par la photographe italienne Chiara Dazi.

Cette galerie photo fait parti du projet Green Europe on the Ground 2010-2011, une série de reportage réalisés par cafébabel.com sur le développement durable. Pour en savoir plus clique sur Green Europe on the Ground.

De 20h à 22h, on sort les poubelles!

Alors que sur la place, a l'ombre des orangers parfumés, le Sévillan moyen apprécie les tapas variadas, Jacinto a presque fini sa tournée du soir. Il a mit les poubelles dans la rues, prêtes a être vidées par les camions lors de leur passage nocturne, entre 23h et 6h.

Photo: © Chiara Dazi

 Santa Cruz

Jacinto travaille dans tout le centre historique de Séville. Il a aussi des clients dans le quartier de Santa Cruz, où les vitrines exposent de nombreuses reliques, les sièges des Hermandad se remplissent de confrères et les fidèles discutent devant l'église après la messe : il manque peu de temps avant la Semaine Sainte.

Photo: © Chiara Dazi

Sept jour sur sept

Pour l'industrie des déchets, il n'y a pas de vacances. Même pas pour Jacinto qui se réveille à 5h du lundi au dimanche pour commencer son tour des poubelles à 6h, et recommence le soir de 20h à 23h. Petite pause à 9h, au comptoir du bar de son quartier, pour le premier café de la matinée, en compagnie de son beau-frère et d'une connaissance rencontrée sur la route.

Photo: © Chiara Dazi

Une petite bière

Après midi, c'est déjà l'heure de retrouver les amis pour une « caña ». Un apéritif pour passer le temps en compagnie : sur la photo, Jacinto avec son ami et compagnon d'aventure taurine (l'ami « banderilla », rencontré quand Jacinto était assistant des toreros).

Photo: © Chiara Dazi

Un nouveau service

Jacinto réfléchit actuellement à agrandir son entreprise en offrant des nouveaux services au porte à porte : il voudrait mettre à disposition des copropriétés des bacs spéciaux pour le papier et le verre qu'il récolterait gratuitement, ce qui lui permettrait de revendre ce matériel aux entreprises de recyclage. L'entreprise de la ville, elle, ne s'occupe pas de recyclage.

Photo: © Chiara Dazi

Séville est plus propre

L'entreprise de récolte des déchets urbains organise, à destination des écoles, des visites guidées des centres de tri des déchets et des parcours d'« éducation à l'écologie » : pour Jacinto il faut chercher à augmenter la sensibilité écologique chez les plus jeunes.

Photo: © Chiara Dazi

Clientèle

A 20h, alors que le shopping se poursuit dans les rues du centre ville, Jacinto commence son travail : il a aussi quelques clients « seuls » dans les immeubles, chez qui il passe tous les soirs pour récupérer directement les sacs de déchets.

Photo: © Chiara Dazi

Enseigne au cube

Jacinto s'amuse à trouver toujours de nouvelles idée pour sa publicité, comme ces mini-conteneurs portes-crayons. Le logo , dessiné par son frère, montre les poubelles de 3 couleurs différentes et le nom « Séville au cube », qui rappelle l'opération mathématique.

Photo: © Chiara Dazi

Mémoire

Une fois que les copropriétaires se sont mis d'accord pour confier à Jacinto la tâche de s'occuper du conteneur, les administrateurs de la copropriété lui confient les clés de la porte. Un paquet de clés dans la poche du gilet, désormais Jacinto les reconnaît toutes. Sur la photo : un cadre avec la Giralda dans l'entrée d'un des immeubles du centre ville.

Foto: © Chiara Dazi

Une bonne affaire

50 euros par mois pour un conteneur par immeuble. 70 euros pour deux conteneurs. Pour quelques centimes par jour par appartement, les habitants sont déchargés d'une responsabilité quotidienne.

Foto: © Chiara Dazi

San Lorenzo

Une des ruelles du quartier San Lorenzo dans le centre historique de Séville, Jacinto habite avec sa mère dans une maison qui revit avec la présence du fils comme, souvent, des neveux. Sur la photo : Jacinto rentre pour le dîner vers 22.30 après sa promenade du soir en bicyclette.

Foto: © Chiara Dazi

Séville et tradition

Entraînement nocturne des costaleros pour la Semaine Sainte : ils s'exercent à transporter les pasos avec les images sacrées à travers les rues du centre ville.

Foto: © Chiara Dazi

Séville et tradition

Avec la religion, les taureaux sont un des piliers de la société sévillane : Jacinto est aussi passionné de corrida.

Foto: © Chiara Dazi

Séville et modernité

Le parcours par le centre passe aussi près de la nouvelle attraction architecturale de Séville, surnommée « setas » (champignons), très critiquée pour son coût exorbitant. Le soleil commence à descendre et Jacinto finit cette promenade matinale. Une autre tartine de pain grillé et c'est reparti.

Foto: © Chiara Dazi

Story by

Translated from Siviglia al cubo: Jacinto fa affari coi bidoni!