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Revue de presse : poussée de la droite en Autriche

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Politique

Le SPÖ et l'ÖVP, les partis formant la grande coalition gouvernementale qui avait volé en éclats en juillet, ont subi de lourdes pertes aux élections législatives anticipées en Autriche. Le Parti libéral d'Autriche (FPÖ) et l'Alliance pour l'avenir de l'Autriche (BZÖ), deux partis populistes de droite, ont obtenu près de 30 % des voix. Quelles sont les raisons du succès de la droite ?

Neue Zürcher Zeitung - Suisse

(Thomas Jantzen SPU/ Werner Faymann/flickr)

Le quotidien Neue Zürcher Zeitung attribue le triomphe des populistes de droite en Autriche à la politique menée par les partis au pouvoir, le SPÖ et l'ÖVP. « Les électrices et les électeurs sont moins imprévisibles que les politiques. Ils ont adressé au SPÖ et à l'ÖVP une sanction plus que méritée. On devine à quel point il sera difficile de reformer un gouvernement capable d'agir à partir d'une telle pagaille. A moins qu'au final, il n'en sorte à nouveau une grande coalition typique en Autriche. Celle-ci serait certes menée par un nouveau chancelier, le tout jeune chef du SPÖ, Faymann. Celui-ci s'étant déjà présenté comme le maître de l'absence pragmatique de principes, il n'y a rien de bon à en attendre. Heureuse Autriche, tu peux continuer à bricoler de la sorte. »

(29.09.2008)

Delo - Slovénie

(Wikipedia)Le quotidien Delo critique le manque de distance des partis du centre politique par rapport aux arguments des partis de droite. « Dans la campagne nationale contre l'UE, les sociaux-démocrates se sont même joints aux partis de droite les derniers temps. Une chose devient alors évidente : si rien de bien n'arrive de Bruxelles – avis également partagé par la majorité des Autrichiens malgré la conviction inverse de la ministre des Affaires étrangères – alors ce sont ceux qui proclament l'essence de l'Autriche comme le bien suprême qui l'emporteront. Le Parti libéral (FPÖ) de Heinz-Christian Strache et l'Alliance pour le futur (BZÖ) de Jörg Haider ont ainsi obtenu près d'un tiers de tous les suffrages et si les deux hommes politiques ne s'étaient pas disputés, l'un d'entre eux aurait même peut-être pu devenir chancelier autrichien ! Le gouvernement désireux de voir l'Autriche devenir un pays tourné vers l'Europe et emportant encore plus de succès, devra travailler dur contre les mauvaises habitudes des politiques qui règnent depuis la seconde Guerre mondiale. »

(29.09.2008)

Süddeutsche Zeitung - Allemagne

(versal.at/ ORF2/ Flickr)Pour le quotidien Süddeutsche Zeitung, la poussée de la droite lors des élections législatives autrichiennes reflète la réaction des citoyens à l'égoïsme des partis : « Le fait que le Parti du peuple autrichien (ÖVP) ait été encore plus fortement touché, n'est que justice : il était tombé dans une forme de destruction dont même les sociaux-démocrates (SPÖ), pourtant si avides de vengeance, n'ont pas été capables. Le vice-chancelier en exercice, Wilhelm Molterer, va devoir démissionner. Mais avec lui, l'ÖVP va également pouvoir se débarrasser d'un esprit plus sinistre – celui de l'ancien chancelier Wolfgang Schüssel. Cela va ainsi marquer la fin du mythe que Schüssel affectionnait tant : en faisant entrer au gouvernement l'allier droit Jörg Haider en 2000, il aurait détruit son efficacité et son charisme. Du pipeau : Haider a fait du BZÖ, un produit ridicule de la scission de son ancien Parti libéral d'Autriche (BZÖ), le quatrième parti du pays. L'insécurité sociale dans l'un des pays les plus florissants d'Europe constitue le cœur du désastre autrichien. »

(Photos: Thomas Jantzen/ Werner Feymann/ gerhard.loub/flickr)

(29.09.2008)

La Repubblica - Italie

(rpeschetz/flickr)Le quotidien La Repubblica considère que le résultat des élections législatives en Autriche constitue un défi de Vienne vis-à-vis de l'Union européenne. « La droite radicale l'emporte en Autriche, un véritable triomphe. De par ses proportions et son importance politique, c'est un événement unique dans l'histoire de l'Europe d'après-guerre. La formation d'un gouvernement sans ou contre les radicaux de droite sera quasiment impossible à Vienne. Il y a quelques années, l'UE avait pris des sanctions contre la République alpine après la formation d'une coalition entre le parti conservateur [ÖVP] de Wolfgang Schüssel et le populiste Jörg Haider. Elle doit maintenant relever un défi auquel elle n'était pas du tout préparée. D'un point de vue purement mathématique, l'unique possibilité semble être une nouvelle grande coalition entre les sociaux-démocrates [SPÖ] et le Parti populaire autrichien conservateur [ÖVP]. Cela semble pourtant impossible politiquement, d'une part en raison du climat empoisonnée entre les deux partis, d'autre part en raison de la punition infligée par les électeurs. Bruxelles devra trouver une réponse convaincante à cette nouvelle situation. »

(29.09.2008)

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Translated from Press review: Austria's shift to the right