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Panne d'énergie

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Le 10 janvier, la Commission européenne rendait publique son 'paquet énergie', encourageant la libéralisation du secteur.

Situations de monopoles, marchés insuffisamment ouverts à la concurrence, faiblesse des investissements technologiques, : la libéralisation du marché intérieur de l'énergie piétine. Des insuffisances pointés par Bruxelles qui a présenté le 10 janvier son projet stratégique en matière de politique énergétique.

La Commission a préféré proposer deux options : la plus radicale -soutenue par la frange libérale des eurodéputés emmenés par la Néerlandaise Neelie Kroes et le Britannique Peter Mandelson- souhaite répartir la production et la distribution d’énergie entre différentes entreprises du secteur afin d’améliorer la concurrence. Sont directement concernés par une telle proposition les géants du secteur, à savoir RWE et E.ON en Allemagne ou EDF en France. La seconde option entend créér un « opérateur de système pleinement indépendant » et responsable du réseau des infrastructures.

Il est fort à parier que le débat sur l’énergie atteindra son apogée lorsque l'Allemagne sera à la tête de la présidence tournante de l'UE. Malgré son rôle de protagoniste dans le « conflit d’intérêt », Berlin devra poursuivre l’œuvre initiée par la présidence autrichienne pour créer et coordonner une politique énergétique unique pour les Vingt-Sept.

Bien qu’elle soit l'un des principaux producteurs de CO2, l’Allemagne s’est distinguée en matière énergétique en réduisant de 21% les émissions de gaz à effet de serre, comme l’a récemment rappelé Angela Merkel dans une interview au Financial Times.

Nucléaire : tu veux ou tu veux pas ?

L’incapacité de l'exécutif européen à prendre une décision prévaut également sur la question du nucléaire : le paquet énergie prévoit une latitude de choix des Etats membres, ce qui n’est pas sans raviver la polémique sur le traitement des déchets nucléaires et le débat sur le thème des énergies alternatives au pétrole.

Le nucléaire peut-il permettre de se rapprocher des objectifs fixés en 1997 par le protocole de Kyoto ? Dans les faits, beaucoup d’Etats membres utilisent déjà les énergies alternatives : notamment, l’énergie éolienne en Hollande et au Danemark.

Selon certaines estimations, le secteur de l’électricité devrait nécessiter 900 milliards d’euros d’investissement au cours des 25 prochaines années afin de remplacer la capacité de production des infrastructures existantes et faire face à l’augmentation de la demande.

En attendant Kyoto II

En mars dernier, un Livre vert sur la politique énergétique avait également été présenté à Bruxelles. Son objectif ? Lutter contre le changement climatique et prévoir les règles de coopération internationale après 2012. Les priorités de l’UE restent donc la réduction des émissions de CO2 et l’augmentation de l’utilisation des énergies renouvelables.

Autant de thèmes sur lesquels la Commission a déjà pu se prononcer en novembre 2006 lors de la conférence de l’ONU à Nairobi sur les changements climatiques. Ce sommet n'a pas donné de résultats novateurs, simplement réaffirmé l’importance du Protocole de Kyoto comme unique instrument multilatéral pour répondre à la menace des changements climatiques. Le consensus règne quant à la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre entre les pays signataires et ce même après 2012, date d'expiration du Protocole de Kyoto.

En 2008, il y aura une révision du Protocole, 'Kyoto II', à condition que tous les Etats soient disposés à accepter les nouveaux objectifs. L’objectif des propositions formulées par la Commission européenne est la réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050, afin de revenir à un niveau équivalent à celui de 1990. Bruxelles s'est pour l'instant engagé à diminuer d'au moins 20% ses émissions d'ici 2020.

Or, à la différence des Quinze, l’Europe des Ving-Sept ne s’est pas fixée d’objectif commun en termes de réduction des émissions de CO2 sur la base du Protocole de Kyoto. En 2004, les émissions totales dans l’Europe des Vingt-Cinq étaient inférieures de 7,3% par rapport au niveau de l’année de référence. Et compte tenu des politiques et des mesures supplémentaires adoptées, en 2010, ces émissions devraient être inférieures non pas de 7,3%, mais de 8,1%. En outre, si l'on prend en compte les mécanismes de Kyoto et les puits d’absorption, la réduction totale pourrait aller jusqu'à 10,8%.

Pour sensibiliser les jeunes à ce sujet, la Commission européenne a d'ailleurs lancé une large campagne en mettant à la disposition de tous divers instruments pour approfondir le thème des changements climatiques.

Translated from Il pacchetto energia sancisce le divisioni della Commissione Ue