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Nouvelle proposition, nouveau refus

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La Parisienne

Après le modèle d’Hong-Kong, Belgrade soumet l’idée d’une autonomie à la Åland. La province autonome de l’archipel d’Åland peuplée majoritairement de suédophones est sous souveraineté finlandaise. Pristina refuse. Le nouveau Premier ministre du Kosovo fraîchement sorti des urnes, Ashim Thaci se concentre sur les modalités de la proclamation d’indépendance et de sa reconnaissance.

Les îles Åland se situent entre la Suède et la Finlande. La Finlande a accordé un statut de large autonomie aux îles Åland suédophones, le 12 octobre 1951, y compris le droit pour les îles de conserver leur langue, de collecter leurs propres impôts et taxes douanières, ainsi que de conserver leurs propres cultures et traditions.

Les négociations du 20 novembre étaient la cinquième et avant-dernière session avant la date butoir du 10 décembre à laquelle les médiateurs de la troïka russo-américano-européenne doivent remettre un rapport au Secrétaire générale des Nations Unies, M. Ban Ki Moon.

Selon l’Agence France Presse, le médiateur européen, W. Ischinger « semble écarter la possibilité que ces pourparlers se prolongent après leur fin prévue le 10 décembre, comme le voudrait Moscou. Et, ainsi annoncer la prochaine étape d'un scénario envisagé depuis des mois, mais redouté par beaucoup de pays européens : la définition des conditions selon lesquelles la plupart des pays membres de l'Union européenne seront prêts à reconnaître une proclamation unilatérale d'indépendance par les Kosovars malgré l'hostilité des Russes. »

Le médiateur russe, A. Bocan-Harcenko a confirmé qu’au cours des dernières négociations, il a été proposé à la partie Albanaise de signer un document dans lequel ils renoncent à l’idée de la création d’une « Grande Albanie ». Il a affirmé que les Albanais ont rejeté cette formulation, car « toutes les parties ont prévu depuis le début qu’un tel scénario n’était pas de mise». « Le fait qu’il existe des processus qui ne peuvent s’arrêter avec un papier, c’est autre chose » a déclaré le diplomate au quotidien russe « Izvestija ».

A cause d’une possible escalade de la violence au Kosovo au cas où les Albanais autoproclament l’indépendance, le Département d’Etat américain a classé la Serbie parmi les pays à hauts risques, dans lesquelles vont être mis en place une diplomatie dite de « danger constant » à l’instar des quinze pays considérés par les américains comme les plus dangereux tel que le Pakistan, l’Afghanistan, l’Algérie, entre autres, rapporte le quotidien croate « Vecernji list ».

La prochaine session, qui sera la première de plus d'une journée, aura lieu du 26 au 28 novembre à Baden, en Autriche.

Snejana Jovanovic   

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