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Nouvelle Commission : rock around the Juncker

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Politique

Le nouveau président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker a présenté mercredi à Bruxelles son nouveau cabinet, qui compte cinq ex-Premiers ministres. Selon certains, la nouvelle commission fait figure de véritable contre-poids au pouvoir des chefs d’État et de gouvernement, alors que pour d’autres, aucune révolution n’est à signaler. Tour de la presse européenne.

The Guardian - Royaume-Uni : La meilleure Commission depuis des années

Jean-Claude Juncker est parvenu à composer une Commission comprenant des poids-lourds politiques tout en procédant à une répartition intelligente des portefeuilles entre les États membres, salue le quotidien de centre-gauche The Guardian : « À l'heure où l'Union européenne est confrontée à d'immenses défis intérieurs et extérieurs, il est encourageant de voir la mise en place de ce qui pourrait être la meilleure Commission depuis des années. Jean-Claude Juncker a été à la hauteur de sa réputation, à savoir celle d'un médiateur habile, et a su composer une équipe qui impressionne par son expérience politique collective, affiche une répartition des postes intelligemment pensée et associe certains intérêts nationaux spécifiques à des responsabilités européennes. »

(Article publié le 10.09.2014)

Die Presse – Autriche : Juncker bride les dirigeants européens

Juncker a relégué au second plan les grandes puissances que sont l'Allemagne et la France et a clairement exprimé sa volonté de s'imposer face aux dirigeants européens, se réjouit le quotidien libéral-conservateur Die Presse : « L'ex-Premier ministre luxembourgeois a un avantage : il est rompu à tous les jeux tactiques du milieu des chefs d'État et de gouvernement. Il connaît aussi les faiblesses de la politique hégémonique, souvent unidimensionnelle, de ces loups dominateurs. Il sera donc un danger pour eux. Dès la présentation de sa nouvelle équipe, il a clairement indiqué à la meute que la nouvelle Commission ne serait pas un libre service pour les intérêts nationaux des uns et des autres. Le message n'est pas difficile à comprendre : la Commission ne veut pas se contenter d'administrer, elle veut donner le ton. Tout porte à croire que pendant cinq ans, Juncker voudra limiter la marge de manœuvre des États membres et canaliser leurs positions diverses en une politique européenne convergente. Il veut obtenir davantage d'Europe, non par le biais d'un foisonnement de règles, mais en concentrant le pouvoir à Bruxelles. »

(Article publié le 11.09.2014)

Pohjalainen - Finlande : Les vices-présidents ? Des super-commissaires

En plus des postes classiques, la nouvelle Commission se compose de sept vice-présidents, dotés de portefeuilles importants et chargés de coordonner le travail des commissaires. Le quotidien libéral Pohjalainen voit dans cette fonction un immense potentiel : « C'est une nouvelle forme d'organisation qui a vocation à mieux structurer le travail de la Commission. Dans la pratique, le pouvoir des vice-présidents se manifeste par exemple par le fait que toutes les propositions de directives faites par les commissaires passeront par leur bureau. Ils peuvent bloquer toute initiative s'ils le souhaitent. Une initiative qui n'aura pas reçu la bénédiction d'un vice-président n'atteindra jamais le président de la Commission, qui ne pourra donc pas la mettre à l'ordre du jour. Il n'est donc pas exagéré de parler de 'super-commissaire'. »

(Article publié le 11.09.2014)

De Morgen - Belgique : L'UE s'éloigne un peu plus des citoyens

Le quotidien de centre-gauche De Morgen critique la composition de la nouvelle Commission européenne, estimant qu’elle est loin de constituer un renouvellement politique : « Juncker a pris certaines décisions qui peuvent laisser craindre que la Commission ne favorise le retour de la Vieille Europe, sanctionnée par les électeurs. Il est extrêmement gênant que l'on confie le contrôle des marchés financiers à un lobbyiste britannique, c'est-à-dire à la City de Londres. Cela revient à tenter le diable. La reprise de la croissance et l'amélioration sur le marché du travail constituent le principal défi économique continental, et l'Union européenne n'a encore trouvé aucune solution. Cette incapacité explique le fossé qui se creuse entre la population et les institutions politiques. La Commission ne peut pas se permettre d'ignorer cette tâche. »

(Article publié le 11.09.2014)

Mladá fronta Dnes - République tchèque : Prague paie le prix de ses blocages

Prague a fait part de sa déception après la nomination de sa candidate au portefeuille de la Justice, des consommateurs et de l'égalité des genres. Pourtant, la République tchèque ne pouvait s'attendre à mieux, fait remarquer le quotidien libéral Mladá fronta Dnes : « Věra Jourová n'est pas une mauvaise candidate. Mais envisager un poste influent à la Commission était une erreur dès le début. Cette dernière décennie, la République tchèque a été le cancre de l'Union européenne. À chaque occasion qui se présentait, elle lui mettait des bâtons dans les roues. Les fonds européens, que la Pologne a saisis comme la chance du siècle pour accomplir un saut de civilisation, ont fait l'objet d'un pillage proprement criminel en République tchèque. Nous n'avons contribué en rien à la consolidation de l'Union européenne. Au contraire, dans la crise de l'euro, nous avons fait preuve d'un comportement exceptionnellement égoïste. »

(Article publié le 11.09.2014)

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