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Les terroristes du street-art

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Avignon

Qui sont ces gens, quels sont leurs réseaux ? - Les Space Invaders, Avignon et le reste -

Menons l’enquête. Comme quand j’étais petite, je voulais être détective, j’ai décidé qu’il fallait pas vous la faire à l’envers et que j’allais vous prouver que quand on veut, on peut.

Comme une vraie journaliste d’investigation, je vais vous raconter (très) rapidement, à l’aide des bienheureux Five Ws (ou QQOQCP version froggies, mais c’est moins cool) ce que c’est que le street-art, qui est ce mystérieux Invader, toussa toussa (.

WHEN DID IT TAKE PLACE ? WHAT HAPPENED ? WHERE DID IT TAKE PLACE ?

De tout temps, l’Homme a toujours dessiné sur les murs (de sa caverne, en particulier), mais c’est dans les années 60 que ça devient vraiment énorme, aux Etats-Unis en premier, avec Cornbread.

L’Homme se sent pousser des ailes et commence à dessiner « graffer » dans la rue, sur les murs, le sol… Dans les années 70, c’est pire, et ça se banalise, le graffiti, comme on l’appelle, devient une culture à part entière, avec ses mœurs, son style, sa musique : le mouvement hip hop est en marche. A partir des années 80, le street-art diversifie ses techniques et devient populaire chez l’élite culturelle. Oui, le street-art devient art contemporain, « avant-gardiste » (en français dans le texte) à travers certaines personnalités comme Jean-Michel Basquiat (ex-SAMO, graffeur de Manhattan).

Aujourd’hui, l’art urbain est connu dans le monde entier, il y en a partout, c’est quelque-chose que l’on fréquente quotidiennement.

WHY DID IT HAPPEN ? WHO IS IT ABOUT ?

Les premiers graffeurs était des rebelles qui dessinaient, et surtout vandalisaient, en signe de protestation. C’était une manière de s’exprimer plus ou moins anonymement et d’écrire sa haine, la rendant visible aux yeux de tous, quand le monde va mal. Et puis avec le temps, ça n’a plus autant de sens politique, pour certains c’est joli, c’est de l’art (même si ça reste plutôt illégal, hein, ne l’oublions pas).

Je vais particulièrement vous raconter Invader, aka Frank Slama, un français qui a particulièrement marqué le monde.

PETIT FLASHBACK : pourquoi donc vous parle-je d’Invader ?

Quand je suis arrivée à Avignon pour faire mes études, jeune et naïve, et plus tard en me promenant dans les ruelles parisiennes, j’ai découvert (beaucoup) d’étranges bidules aux croisements de certaines rues. Ma curiosité naturelle se trouva piquée et me voilà prise au piège d’Invader, j’en apprend rapidement plus sur lui. Aujourd’hui encore, je m’émerveille chaque jour devant ses oeuvres, découvertes au fil des jours et de mes pérégrinations.

Invader, donc.

Retour à nos Five Ws (parce que je ne suis pas une Sherlock de pacotille) : l’homme, Frank Slama, a commencé à envahir l’espace en 1998. A partir de ce moment, il n’aura de cesse de poser ses mosaïques, inspirées du jeu vidéo Space Invader, partout. Pourquoi donc fait-il cela ? C’est une cause très altruiste qui l’habite : en bon idéaliste, il veut concurrencer la publicité, proposer une alternative plus jolie et plus durable à celle-ci, envahir à sa manière l’espace (et même la Lune, si possible).

Il est PARTOUT dans le monde, presque incognito, se fondant presque dans le paysage.

BONUS : Interview réalisée pour le film Bomb It

http://www.youtube.com/watch?v=qPbIs40rxmQ

Copies, pirates et autres groupies.

Le street-art n’est plus animé de convictions politiques, il a maintenant son côté mainstream. Il est partout sur les tee-shirts, il fait le buzz sur internet, c’est maintenant devenu un effet de mode, avec ce qui accompagne ce phénomène. Le street-art a désormais un rayonnement auprès d’une grande partie de la population, il n’est plus seulement réservé à la culture hip hop, il s’affiche dans les galeries et deviens bobo.

Sources :

http://www.le-graffiti.com/dossiers/histoire-graffiti.html

http://www.space-invaders.com/            

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