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Le Royaume-Uni après les élections : stagnation ou croissance ?

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Marie Haupt

Après les élections générales mouvementées du 7 mai, le Royaume-Uni doit maintenant se concentrer sur le futur. Pas la peine de dire que les mois à venir ne seront pas exactement un long fleuve tranquille pour le nouveau gouvernement.

Après que l'effervescence des élections ait connu un summum avec une victoire absolue pour les conservateurs (51%), la bataille se tiendra maintenant dans un domaine différent. Suite à la démission d'Ed Miliband après une nuit d'élection désastreuse  (36%), le Parti travailliste prépare le terrain pour son futur leader. Chuka Umunna, Andy Burnham et Yvette Cooper sont les noms les plus en vue dans cette course. En outre, l'ancienne ministre de l'opposition Angela Eagle a indiqué qu'elle envisage de participer à la course. En dépit de tous les candidats, Chuka Umunna a été étiqueté comme successeur le plus probable de Miliband; cependant, en raison de ses origines ethniques, Chuka pourraient faire face à quelques ennuis avec la Grande Bretagne profonde, très idéologique.

Quant à David Cameron, il a été très occupé à nommer son nouveau gouvernement, dans lequel Boris Johnson a reçu un rôle important. Iain Duncan Smith reste en charge des réformes controversées des allocations du gouvernement, en tant que Secrétaire d'Etat au Travail et aux Pensions. Dans la liste de ceux qui gardent leur travail, il y a le ministre des Finances George Osborne, la ministre de l'Intérieur Theresa May, le ministre des affaires étrangères Philip Hammond, la ministre de l'Education Nicky Morgan et le ministre de la Défense Michael Fallon. Michael Gove monte en grade - passant de whip en chef à Lord Chancelier et ministre de la Justice aux dépens de Chris Grayling, qui devient Leader de la Chambre des Communes. Cependant, certaines des nouvelles nominations de Cameron sont plus controversées, comme la députée anti-mariage gay Caroline Dinenage au poste de ministre de l'Egalité, et Priti Patel, le nouveau ministre de l'Emploi qui veut remettre en place la peine de mort.

Nicola Sturgeon, chef du Parti national écossais (SNP) et Première ministre d'Ecosse était, avec Cameron, la grande gagnante de la nuit électorale. Sturgeon, après une campagne énergique et fébrile a gagné 56 sièges sur 59. L'indépendance de l'Ecosse réapparaît au grand jour.

Sans coalition à laquelle se raccrocher, Nick Clegg a démissionné de son poste de chef des Libéraux-Démocrates, ouvrant la porte à de futurs candidats. Le député Norman Lamb a déjà affiché sa volonté de reconstruire la confiance des électeurs dans le parti, confirmant ainsi qu'il participerait à la course pour sa présidence. Dans les terres du Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni (UKIP), après le show créé par Nigel Farage, abandonnant la gouvernance et prenant sa décision après quelques jours, une dispute a éclaté entre le seul député d'UKIP, Douglas Carswell, et les fonctionnaires du parti, après que Carswell ait refusé £650,000 d'argent public.

Quel avenir pour la Grande-Bretagne ?

Pas à pas, le Royaume-Uni se reconstruit et se prépare aux difficiles années à venir. Au moins une chose est certaine ; nous pouvons nous attendre à un référendum sur l'appartenance à l'UE dans les prochaines années. Cependant, Cameron essayera très probablement de négocier des limites aux traités de l'UE plutôt que de la quitter radicalement. Si le Premier ministre réussit, nous devons nous demander si ce nouveau Royaume-Uni (peut-être sans l'Ecosse) entre dans les idéaux de l'Europe. Mais qu'en est-il du reste des engagements fait pendant la campagne électorale ? Nous gardons maintenant un œil sur Cameron et sur ses prochaines décisions en tant que Premier ministre qui a promis un référendum sur la décentralisation des pouvoirs en Ecosse, l'augmentation du seuil d'imposition à £12,500 par an, des coupes dans les allocations sociales, plus d'argent pour le système de santé, la prise en charge des enfants exempte d'impôt, aucune augmentation d'impôt sur le revenu, la TVA et l'assurance nationale, le gel des prix du rail et une révolution du logement pour les jeunes couples. En verrons-nous vraiment  la couleur ?

Crise méditerranéenne

La situation actuelle dramatique des migrants dans la Méditerranée est le sujet chaud de la semaine. La ministre de l'Intérieur Theresa May a déjà déclaré que le Royaume-Uni ne participerait pas aux propositions de relocalisation de l'UE, qui visent à répartir un certain nombre de migrants à travers le territoire européen. Le projet, devant être dévoilé par Bruxelles, pourrait inclure des propositions pour répartir 20.000 réfugiés dans tous les Etats Membres de l'UE. Le président de la Commission européen Jean-Claude Juncker est la principale force d'entraînement derrière le projet mais la Grande-Bretagne est contre cette coopération internationale, en affirmant que rien ne devrait être fait pour encourager encore plus de personnes à traverser la Méditerranée. Apparemment, May a suivi le fils des pensées de Cameron.

Translated from UK after the elections: stagnation or a country rising up?