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Le gouvernement français sera-t-il contraint de revenir sur la Loi Relative aux Libertés des Universités ou loi Pécresse dite de Libertés et Responsabilités des Universités –LRU ?

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La Parisienne

Plusieurs Assemblées Générales (AG) ont lieu depuis la rentrée universitaire en vue de débattre et de se mobiliser contre cette loi votée cet été, alors que les étudiants et une grande majorité des personnels universitaires étaient en vacances. Beaucoup de ces AG ont débouché sur des grèves ou des blocages de certaines universités.

Les universités en grève sont Paris I-Tolbiac, Paris VIII-Vincennes, Rouen, Toulouse le Mirail etc. Selon l’Union Nationale des Etudiants de France (UNEF) les AG devraient se poursuivre.

Cependant une certaine discordance existe quant aux revendications. La majorité des étudiants d’universités susmentionnées réclament l’abrogation pure et simple de la loi tandis que l’UNEF croit que cet objectif n’est « pas atteignable ».

Cette loi, comme son nom l’indique, qui vise à rendre les universités autonomes en terme de budget et de gestion de leurs ressources humaines et, éventuellement, propriétaires de leurs biens immobiliers d’ici à cinq ans, accroit le pouvoir des présidents d’université, réduit l’effectif du personnel et la représentation étudiante, accorde une place importante à des personnes extérieures à l’établissement (chef d’entreprise par exemple) dans les prises de décision.

Elle consacre, en outre, une place importante à « l’orientation et l’insertion professionnelle » et relaie au second plan la « diffusion de la culture et l’information scientifique et technique » et « la coopération internationale ». Or selon bon nombre d’étudiants et de personnels enseignants l’orientation et l’insertion professionnelle ne doivent pas être prioritaires au détriment de « la formation initiale et continue », « la recherche scientifique et technique, ainsi que la valorisation des résultats ».

Des réformes du même type ont été effectuées dans d’autres pays Européens (en Italie par exemple) ; les résultats n’ont pas été reluisants bien au contraire. Reste à savoir si ces mouvements, certes, dans climat social assez hostile au gouvernement, iront  jusqu’à faire reculer le gouvernement comme c’était le cas lors du CPE (Contrat Première Embauche).

Renald LUBERICE

Dossier Café Babel