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[fre] la presse autrichienne, suisse, roumaine et britannique commente l'affaire du gouvernement britannique contre le guardian

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Annick Eiselé

Le quotidien britannique affirme avoir été forcé par le gouvernement de détruire des disques durs contenant des information sur l'affaire d'espionage. Les commentateurs qualifient les actes du gouvernement d'attaques inaceptables contre la liberté de la presse et du signe de l'expension de l'état de surveillance. 

« De quelle sou­ve­rai­neté dis­posent les na­tions eu­ro­péennes ?» - Der Stan­dard, Autriche

Les ac­tions prises à l'en­contre du Guar­dian consti­tuent un abus de pou­voir mas­sif de l'état et illustre l'im­pré­vi­si­bi­lité du gou­ver­ne­ment bri­tan­nique, sou­ligne Der Stan­dard, le quo­ti­dien li­bé­ral de gauche, avec in­di­gna­tion : « Les actes d'agres­sions mal­adroits et à la li­mite de la lé­ga­lité comis à l'égard du jour­nal confirme qu'on ne peut en­core moins faire confiance au gou­ver­ne­ment de David Ca­me­ron qu'à celui des États-Unis pour maî­tri­ser l'art d'équi­li­brer sé­cu­rité et res­pect de la vie pri­vée. Ceux qui se trouvent dans l'in­ca­pa­cité de to­lé­rer que la vé­rité éclate au grand jour ne pour­ront bien­tôt plus ré­sis­ter à la ten­ta­tion d'abu­ser des don­nées col­lec­tées dans le cadre de la pro­tec­tion contre le ter­ro­risme. Si les Bri­tan­niques n'agissent ainsi qu'en rai­son d'un pres­sion des États-Unis, nous sommes en droit de nous de­man­der quelle sou­ve­rai­neté l'une des na­tions ma­jeures d'Eu­rope dis­pose-t-elle sur une ques­tion cen­trale. » (Eric Frey

Lire l'article entier « Green­wald und der "Guar­dian" ver­die­nen Schutz » dans Der Stan­dard

« Des paralèlles avec l'Histoire » - The Guar­dian, Royaume-Uni

La des­truc­tion des don­nées du quo­ti­dien li­bé­ral de gauche, The Guar­dian, est l'un des cas de cen­sure éta­tique les plus bi­zarres de l'ère nu­mé­rique, écrit Simon Jen­kins dans ce même jour­nal : « J'hé­site à éta­blir des pa­ral­lèles avec le passé, mais je me de­mande com­ment ceux qui di­rigent ac­tuel­le­ment l'état de sur­veillance - et leurs conci­lia­teurs - se se­raient com­porté sous les ré­gimes to­ta­li­taires du XXe siècle. Nous en­ten­dons tel­le­ment de phrases prononcées au­pa­ravant. L'in­no­cent n'a rien à craindre. Nos cri­tiques re­con­fortent seule­ment l'en­nemi. On est ja­mais trop en sé­cu­rité. La loyauté, c'est tout. Comme cet em­ployé du gou­ver­ne­ment l'a dit en bran­dant son baton lé­gis­la­tif en di­rec­tion du Guar­dian : « Vous avez eu votre débat. On n'a plus be­soin d'en par­ler. » « Si, on en a fich­tre­ment be­soin. »

Lire « So the in­no­cent have no­thing to fear? After David Mi­randa we now know where this leads » dans The Guar­dian

« Les États-Unis sont mieux protégés grâce au premier amendement » - Neue Zürcher Zei­tung, Suisse

La des­truc­tion du contenu des disques durs dont les conte­nus peuvent ai­sé­ment être co­piés est une me­sure ri­di­cu­le­ment ana­chro­nique, écrit le quo­ti­dien li­bé­ral de droite Neue Zürcher Zei­tung, dis­pu­tant qu'en terme des droits de la presse, les don­nées sont dans tous les cas mieux pro­té­gés aux États-Unis. « Le ré­dac­teur en chef du Guar­dian a déjà ex­pli­qué que cela ne po­se­rait aucun pro­blème de trans­fé­rer les re­cherches ul­té­rieures concer­nant l'af­faire d'es­pion­nage aux États-Unis. Les mé­dias là-bas se trouvent dans une po­si­tion plus confor­table car la li­berté d'opi­nion et de la presse est mieux pro­té­gée par le pre­mier amen­de­ment de la Consti­tu­tion amé­ri­caine que par la consti­tu­tion non écrite du Royaume-Uni. Il est vrai qu'un jour­na­liste (au États-Unis) s'est ré­cem­ment trouvé en ligne de more du dé­par­te­ment de jus­tice amé­ri­can au cours d'un en­quête ; néan­moins les in­fra­struc­tures lé­gales em­pêchent des ma­nœuvres aussi gros­sières que celles que nous voyons à pré­sent au Royaume-Uni avec l'af­faire du Guar­dian d'ar­ri­ver. (Beat Bum­ba­cher

Lire Fest­plat­ten-Räuber von ges­tern dans NZZ

« La réputation internationale du Royaume-Uni en souffrance. »  - Contri­bu­tors.​ro, Ro­ma­nia

Suite à la dé­ten­tion pen­dant plu­sieurs heures de David Mi­randa, le par­te­naire du jour­na­liste d'in­ves­ti­ga­tion Glenn Green­wald à l'aé­ro­port d'Hea­throw, le parti tra­vailliste d'op­po­si­tion a exigé que l'ap­pli­ca­tion des lois anti-ter­ro­ristes - sous les­quelles Mi­randa était dé­tenu - d'être re­vues. Le jour­na­liste Petru Clej se sou­vient dans le por­tail de blogs Contri­bu­tors que le parti tra­vailliste a sa part de responsabilité concernant la loi actuelle : « De nom­breux po­li­tiques tra­vaillistes ont cri­ti­qué la dé­ten­tion et sou­li­gné que la loi ne de­vrait pas être in­ter­pré­tée de façon si large. Ce­pen­dant, le parti tra­vailliste d'op­po­si­tion n'a guère de quoi se re­po­ser sur ses lau­riers, puisque les gou­ver­ne­ments de Tony Blair et de Gor­don Brown ont adopté les lois anti-ter­ro­risme les plus dra­co­niennes entre 1997 et 2010, parmi les­quelles celle uti­li­sée pour dé­te­nir Mi­randa. À pré­sent, c'est la ré­pu­ta­tion du pays sur la scène in­ter­na­tio­nale qui est en jeu. Le Royaume-Uni est perçu comme un allié fiable des États-Unis - et cela à une époque où les États-Unis dé­fend une po­li­tique dou­teuse concer­nant les droits de l'Homme  (Petru Clej

Lire « Abu­zează Marea Bri­ta­nie de le­gislația anti-te­ro­ristă? » sur Contri­bu­tors

28 pays, 300 mé­dias, 1 revue de presse sur ca­fe­ba­bel.​com proposés en exclusitvité par l'équipe d'euro|to­pics

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Translated from Austrian, Swiss, Romanian and local media on British government vs The Guardian