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[fre] Cent ans d'Union soviétique dans le monde

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Strasbourg

Dans les pays baltiques et dans le Caucase l'identité européenne se heurte à l'identité soviétique donnant lieu à une confrontation idéologique et générationnelle dont nous ne connaissons pas encore quel en sera le résultat.

A peine arrivé en Lettonie j'ai compris qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas. J'ai réussi à donner un nom à cet inconnu après quelques semaines : l'Union Soviétique. Ma génération, en Europe occidentale, ne l'a pas connue dans toute sa grandeur et dant toute sa complexité. Elle associe un nom à une réalité vide, inconnue, idéalisée ou injuste. Nous ne savons pas combien pesa cette réalité dans le monde et quels effets elle a encore aujourd'hui dans de nombreux pays.

Berlusconi en Italie monta au pouvoir ou “entra sur le terrain”, pour utiliser ses mots, en utilisant une simple rhétorique anti-communiste. Alors, dans les années 90 en Italie il y avait des communistes?

Entre temps les pays baltes et caucasiens se sont libérés du joug de l'opresseur, retrouvant leurs propres langues et cultures, perdant la majeure partie de leurs industries et du travail qui les liaient à la Russie. La même chose avait lieu dans les pays d'Asie Centrale.

La Pologne de Solidarność et du Pape Wojtyła (Jean-Paul II) commencait à être une des principales démocratie européenne, prenant la tête des pays de l'est au sein de l'Union Européenne.

En Chine le Parti Communiste était et est encore l'unique choix possible.

Aux États-Unis, le communisme n'existe plus. En Europe Occidentale au contraire nous ne connaissons et ne comprenons pas l'histoire et l'importance économique, culturelle et sociale de l'Union Soviétique. Les préjudices sont visibles encore aujourd'hui. Si vous parlez anglais, personne n'a rien à redire, si vous vous exprimez en russe au contraire, dans certaines situations, vous recevrez des critiques. Le vieux mythe, bien qu'usé, des gentils et des méchants existe encore. Un tel mythe ne touche d'ailleurs pas que le nations, mais aussi les religions. Les bouddhistes par exemple seraient les "pacifistes" et les musulmans les "bellicistes", mais la découverte du cas de la Birmanie remet en question ce système de valeurs factice, de fait, aux raisons ethniques et religieuses se substituent celles politiques et économiques.

En Espagne, apèr le franquisme, en 1977, en pleine transition démocratique, Santiago Carrillo jouissait de la victoire du  Partido Comunista de España (PCE). Après des décennies d'illégalités les communistes revenaient au pouvoir. Dans les mêmes années en Italie il y avait Berlinguer, en France Mitterand, dans les balkans Tito, à Cuba Castro. L'Amérique latine toutefois était dans les mains de  la dictature  de droite, comme voulu par la CIA et les Etats-Unis grâce à l'Opération Condor. L'arrière cours des Etats-Unis était assujettie, mais pour beaucoup l'Union Soviétique restait le modèle social.

Ecrivains, artistes et poètes croyaient au modèle russe qu'ils se disaient prêts à imiter. Au Méxique Frida Kahlo et Diego Rivera embrassèrent les idéaux du communisme. Pablo Neruda soutenait que le modèle soviétique était la seule voie possible pour apporter la paix et la prospérité en Amérique Latine. Jose Carlos Mariategui était convaincu que le socialisme était l'unique espérance pour le Pérou et en générale pour tous les pays latino-américains assujettis aux Etats-Unis. Gabriel Garcia Marquez avec son realismo mágico montre qu'il aime très très peu cette réalité de l'Amérique Latine exploitée, soumise, violentée. Dans la Bolivie de Suazo, après vingt années de dictature militaire, émergaient les compromis permettant la naissance des futurs gouvernements de Lula, Evo Morales et Chavez.

L'Union Soviétique n'était pas implantée seulement idéologiquement en Amérique Latine, mais aussi militairement. Elle appuyait Cuba et la guérilla au Nicaragua et en Bolivie. La même chose pouvait s'observer dans de nombreuses émeutes révolutionnaires dans divers parties de l'Afrique aux prises avec la décolonisation où la CIA se confrontait à la Čeka.

Les russes ont démontré pour quelques décennies qu'ils étaient supérieurs aux américains d'un point de vu technique et scientifique. Ils controlaient un sixième de l'entière planète et leur PIB, en 1969, représentait 15% du PIB mondial. C'est pourquoi la chute de l'Union Soviétique est resté le plus grand traumatisme de l'époque moderne.

Quelques années après en Russie, Gorbatchev inaugurait la période entrée dans l'histoire sous les noms de perestroika et de glasnost. Il a mit fin formellement à L'Union Soviétique mais le chemin à faire était et reste encore long. Pour s'en rendre compte, il suffit d'observer les pay baltes et le Caucase, où l'identité européenne se heurte à l'identité soviétique, donnant lieu à une confrontation idéologique et générationelle dont nous ne savons pas encore où elle nous ménera.

Story by

Bernardo Bertenasco

Venuto al mondo nell’anno della fine dei comunismi, sono sempre stato un curioso infaticabile e irreprensibile. Torinese per nascita, ho vissuto a Roma, a Bruxelles e in Lettonia. Al momento mi trovo in Argentina, dove lavoro all’università di Mendoza. Scrivo da quando ho sedici anni, non ne posso fare a meno. Il mio primo romanzo si intitola "Ovunque tu sia" (streetlib, amazon, ibs, libreria universitaria)

Translated from Cent'anni di Unione Sovietica nel mondo